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CONDITION DES OUVRIERS DES MINES EN AUSTRALASIE
Dans l'année, il a été distribué, en moyenne, par l'ensemble des' sociétés de la Nouvelle-Zélande, 35 sh. 1 d. (soit 43 fr. 85) pour chaque décès de membre des sociétés ou de la femme de l'un d'eux(si la société alloue un secours en pareil cas"!. D'autre part, 20 p. 100 des membres ont été secourus à titre de maladies : ces secours leur ont été donnés en moyenne pendant 7 semaines et 1 dixième pour chaque cas, et à raison de 17 sh. 5d. (21 fr. 75) par semaine, sans compter les soins médicaux. Il a, de la sorte, été dépensé en moyenne, pour chaque membre do société, 1, 42 £ (soit 35 fr. 50) en secours pour maladie ou décès et 18 sh. 10 d. (23fr. 50) pour le service médical. Si l'on consulte la liste des sociétés et de leurs sections, on y relève surtout les très nombreuses sections locales (lodges) d'un petit nombre de sociétés, dont je cite ci-dessous les noms sans essayer de les traduire : Manchester unity independent orderof odd fellows (193 sections"; Independent order of odd fellows (36 sections) ; Ancient order of foresters (128 sections); l'nited ancient order of druids (63 sections) ; [ndependent order of rechabites (56 sections) ; Sons and daughters of temperence (14 sections); llibernian Australasian Catholic benefit society (28 sections) ; Protestant alliance friendly society of Australasia (18 sections).
On y relève, parmi les quelques sociétés que je n'ai pas citées, trois sociétés composées exclusivement de mineurs ; ce sont les suivantes : Société médicale et de secours en cas d'accident des houilleurs de Denniston ; Société médicale et de secours en cas d'accident des houilleurs de Granity ; Société de secours en cas d'accident des houillères de Blackball.
Je dois rapprocher de l'existence, en Nouvelle-Zélande, de ces trois sociétés spéciales à des mineurs, la gestion,
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dans d'autres Colonies, par diverses organisations ouvrières, de quelques caisses de secours en cas de maladie. Tel est par exemple le cas du « Watson's sustentation fund » (ainsi nommé du nom d'un donateur), géré par la section de Bendigo de l'Association générale des mineurs de la Colonie de Victoria, qui accuse quelque 1.500 participants er et qui, au cours du 1 semestre 1902, n'a pas distribué moins de 342 £ 7 sh. 6 d. do secours de maladie (8.560 fr.), à raison de 7 sh. 6 d. (9 fr. 375) par semaine d'incapacité de travail. Quelques-unes des sociétés de secours ouvertes à toute personne indépendamment de sa profession procurent à leurs membres, en même temps que des allocations pécuniaires en cas de maladie, les soins médicaux nécessaires en pareil cas. Mais, dans presque tous les centres miniers, ce dernier service est assuré à part aux mineurs par des organisations spéciales, qui, le plus fréquemment, ne sont pas des sociétés de secours régulièrement enregistrées ; souvent il n'y a même à cet effet qu'une simple entente traditionnelle entre les ouvriers pour pourvoir, grâce à une légère contribution hebdomadaire de 6 d. à 9 d. (Ofr. 625 à 0 fr. 937), aux appointements d'un médecin qui leur donnera gratuitement, à eux et à leur famille, ses soins en cas de maladie, et qui leur fournira les remèdes usuels. Le plus souvent il est spécifié que les soins aux femmes en couches sont exclus de ceux dus par le médecin ; d'autres fois ces soins sont assurés à forfait grâce à un versement exceptionnel du mari de 1 £ (25 fr.). Quelquefois la collecte de la contribution et la remise des fonds au médecin ont lieu par les soins du patron, grâce à une retenue sur les salaires, tandis que d'autres fois elles sont faites par les ouvriers (généralement par l'Union ouvrière). En cas de maladie grave, c'est dans les hôpitaux voiTome VIII, 1903.
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