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CONDITION
DES OUVRIERS DES MINES EN AUSTRALASIE
travail, sont affiliés à des Unions de travailleurs autres que les Unions de mineurs. Quoi qu'il en soit, presque partout les directeurs de mines considèrent que l'Union des mineurs représente la grande majorité de leur personnel, et ils ne paraissent ni essayer de les en écarter, ni même juger qu'il soit bien souhaitable de voir l'Union disparaître ou s'affaiblir. Il ne faudrait cependant pas croire qu'il règne entre tous les ouvriers mineurs d'une même région une entente absolue, et qu'il n'y ait pas toujours quelques dissidents ; et lorsqu'on lit, comme j'ai pu le faire dans les statuts de certaines Unions de mineurs, qu'il est interdit aux membres de l'Union de travailler à côté d'ouvriers non unionistes, il ne faut pas oublier que de semblables prescriptions restent nécessairement lettre morte, sauf dans des districts où régnent un état d'esprit et une situation tels que ceux que je signalais à Broken-hill entre 1890 et 1892, ou tels que ceux que peuvent créer en Nouvelle-Zélande des sentences arbitrales accordant aux ouvriers la clause de préférence. Je n'ai, d'ailleurs, pas été sans entendre plus d'une fois des secrétaires ou des présidents d'Unions se lamenter qu'il y ait parmi les mineurs du district un certain nombre de dissidents qui refusent de s'affilier à l'Union, et qui n'en profitent pas moins de toutes les améliorations aux conditions du travail que celle-ci obtient par son action.
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Colonies. C'est, en particulier, une telle abstention systématique qui a fait échouer la loi d'arbitrage de l'Australie du Sud, ainsi que je l'ai expliqué ci-dessus (I re partie, chap. m, § 4). Depuis que les lois d'arbitrage obligatoire ont rendu justiciables des Cours d'arbitrage tout aussi bien les patrons isolés que les unions patronales, les patrons, elles exploitants de mines en particulier, ont pu trouver, dans les trois Colonies où il en est ainsi, quelque intérêt à se constituer en Unions régulièrement enregistrées, bien que les avantages offerts par la loi à ces groupements, tels que celui de pouvoir réclamer la contre-partie de la clause de préférence en faveur des unions ouvrières, soient, comme je l'ai déjà dit, quelque peu illusoires. En fait, dans quelques districts miniers importants, j'ai vu fonctionner avec utilité des associations d'exploitants s'occupant efficacement des divers intérêts généraux de l'industrie des mines. Mais, au point de vue des questions ouvrières, leur rôle m'a paru presque toujours se limiter à une action défensive, intervenant seulement lorsqu'elle était provoquée par les revendications <!es unions ouvrières ; cependant la décision rendue par la Cour d'arbitrage de la Nouvelle-Galles du Sud, en présence de la grève des ouvriers des charbonnages « Northern Extended » et de Rhondda (décision qui est reproduite par la II e Annexe au présent travail), l'a été sur la plainte de l'Union des exploitants des charbonnages du Nord. § V. —
§ IV. —
AUSTRALASIE
MINES
AUX MINEURS.
GROUPEMENTS PATRONAUX.
En face des unions ouvrières il existe, en matière de mines, un certain nombre de groupements patronaux; ceux-ci ont d'ailleurs souvent évité avec soin d'avoir une existence légale, c'est-à-dire de se soumettre aux formalités d'enregistrement prévues dans les différentes
.Dans un pays où les ouvriers mineurs sont aussi fortement organisés que je viens de l'indiquer, et où le Gouvernement a autant de tendances à favoriser l'élément ouvrier, on pourrait s'attendre à rencontrer de nombreuses « mines aux mineurs », d'autant plus que les gisements inexploités ne sont pas rares et que les