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PRINCIPES
DES
MÉTHODES
D'ANALYSE
MINÉRALE
D'après la forme de la loi numérique de l'équilibre dans les doubles décompositions salines, on peut prévoir que l'influence des variations de température sur le coefficient de partage k est peu sensible toutes les fois que la chaleur de réaction L est très petite, c'est-à-dire dans les cas où les lois de Berthollet sont applicables. La température peut cependant jouer dans certains cas d'analyse minérale un rôle considérable en modifiant la solubilité des corps réagissants et de leurs produits. Il peut arriver en effet, suivant que l'on opère à froid ou à chaud, que ce soit un sel de l'un ou l'autre système qui arrive le premier à sa limite de solubilité, en sorte que le sens dans lequel la réaction tend à devenir plus complète peut être renversé par une variation de température ; c'est une des raisons pour lesquelles la température, à laquelle on doit former chaque précipité, employé en chimie analytique, doit être déterminée avec soin. Il se présente à cet égard une difficulté spéciale, parfois impossible à surmonter 1 . Comme presque tous les sels sont plus solubles à chaud qu'à froid, il est préférable en général de faire les doubles décompositions à froid pour qu'elles soient plus complètes; mais, d'autre part, beaucoup de précipités obtenus à froid sont trop fins ou trop colloïdaux pour être lavables sur filtre, et l'on a intérêt à les produire à chaud pour accroître la grosseur du grain ou rendre le précipité moins gélatineux. Voici comment on peut tourner cette difficulté. Pour les précipités dont la solubilité est très faible même à chaud, on les produit à chaud et filtre bouillant (chlorure d'argent, oxalatede chaux, sulfate debary te, etc.). On produit à froid et filtre à froid ceux dont la solubidiqué lui-même que les prévisions tirées des propriétés physiques des corps ne s'appliquent qu'aux doubles décompositions entre sels neutres (sels de bases et acides forts), ou au déplacement mutuel des acides ou des bases « de même force ».
FONDÉES
SUR
LES
RÉACTIONS
CHIMIQUES
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lité est excessive à chaud, et qui sont susceptibles de prendre un grain cristallin assez gros par digestion à froid dans l'eau-mère (phosphate ammoniaco-magnésien, fluosilicate de potassium, chloroplatinate de potassium, séparation des métaux alcalino-terreux par insolubilité des azotates debaryumet de calcium dans l'alcool absolu, etc.). Enfin, dans les cas où le grain ne devient assez gros qu'à chaud et où la solubilité du précipité est trop grande à chaud pour filtrer bouillant, on produit à chaud la précipitation qui est incomplète, mais donne des grains cristallins assez gros, et on laisse la précipitation s'achever lentement à froid; la texture du précipité formé à froid est toujours ainsi moins fine qu'en faisant toute l'opération à froid (précipitation du phosphomolybdate d'ammoniaque, de nombreux sulfures métalliques par EPS, etc.). [La suite à la prochaine livraison.)