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LES CHEMINS DE FER AMÉRICAINS
relier la conduite dont il a été question plus haut au f obinet de vidange placé au coin gauche N de la boite à feu de la machine. En ouvrant la valve /' du distributeur A, et maintenant les valves a, b, c, d, e fermées, on envoie l'eau de vidange dans la citerne B, d'où un trop-plein l'évacué à l'égout; comme l'eau sortant de la chaudière se trouve ainsi ramenée dans la citerne B à la pression atmosphérique, il s'en dégage une grande quantité de vapeur qui se répand dans le faisceau tabulaire du réchauffeur C. Une canalisation d'eau froide aboutit à un serpentin placé dans la citerne B, et l'eau ainsi réchauffée est emmagasinée dans le réservoir D : line pompe centrifuge P' fait circuler cette eau autour des tubes du réchauffeur C;de plus, on peut recueillir dans la cuve D l'eau de condensation de ce réchauffeur. La pompe P" prend l'eau chaude dans D, et l'envoie dans une canalisation reliée aux valves e des distributeurs A. En outre, la même pompe P" fait circuler une partie de cette eau autour des tubes d'un second réchauffeur E alimenté avec de la vapeur vive ; l'eau dite « surchauffée » qui provient de ce réchauffeur E est envoyée à une nouvelle canalisation reliée aux valves d des distributeurs A. . Ces distributeurs A permettent donc : 1° d'effectuer la vidange des chaudières par la valve /; — 2° de prendre de l'eau à 93° C. et 8 te ,8 de pression par la valve e, pour les lavages ou pour refroidir lentement les chaudières à réparer ; — 3° de prendre de l'eau dite« surchauffée » à 150° C. et 8 ks ,8 de pression par la valve d, pour changer rapidement l'eau des chaudières ; — 4° de prendre de la vapeur vive à 10 ks ,6 par la valve c, pour alimenter le souffleur de la machine lors de la mise en feu ; — 5° de prendre de l'eau froide à 6 kilogrammes par la valve b, afin de la mélanger à l'eau chaude de la valve e, pour les lavages ou pour refroidir lentement les chaudières à réparer; — enfin 6° de prendre de l'eau
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MATÉRIEL ET TRACTION
froide à la pression de 21 kilogrammes, venant de la pompe P par la valve a, pour l'épreuve des chaudières : si la chaudière est vide, on la remplit d'abord d'eau chaude au moyen des canalisations e et b; puis on y applique progressivement la pression d'épreuve en ouvrant la valve a. Des installations légèrement différentes ont été réalisées plus récemment à West-Albany, à Collinwood, à Elkhart, etc. Au dépôt à'Elkhart, en dehors de la conduite de vidange que l'on relie au robinet placé vers le cadre de foyer de la machine, on a prévu une seconde canalisation que l'on peut relier à un raccord spécial placé sur le dôme de prise de vapeur; on peut ainsi évacuer simultanément l'eau par le robinet de vidange, et la vapeur par le dôme, ce qui rend l'opération extrêmement rapide : l'eau et la vapeur sont envoyées à des réchauffeurs tabulaires analogues à ceux de Mac Kees Rocks. Les réchauffeurs ont une capacité combinée de 19 m;5 ,6 d'eau chaude, et la vidange (eau et vapeur) d'une locomotive de grande puissance peut élever la température de cette eau à 95° C. environ; de plus, en utilisant la vapeur vive, on peut obtenir de l'eau à 175° C. environ. Avec ces installations, il faut en moyenne trois quarts d'heure à une heure pour changer l'eau d'une chaudière : cette opération se faisant sous pression, et avec de l'eau chaude pour le remplissage, on ne risque pas de détériorer les tôles de boîte à feu et de foyer. Pour un lavage complet, on compte en moj'enne deux heures et demie, en y comprenant la vidange, le lavage proprement dit (une heure à une heure et demie) et le remplissage de la chaudière ; il faut ensuite vingt à trente minutes pour que la machine puisse sortir avec 4 kilogrammes de pression environ. Le lavage s'opère avec de l'eau à la température de 60° à 75° C, provenant d'un mélange d'eau chaude et d'eau froide en proportions voulues. A Elkhart, pour un Tome XI, 1907.
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