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LA CATASTROPHE DE COURRIERES
LA CATASTROPHE DE COURRIERES
analogues à celles des 89 morceaux fournis par la quatrième buse de la voie Lecœuvre.
zième buse, réduite elle aussi en 11 morceaux, ni de l'éclatement particulier de toute la colonne des buses qui ont été ouvertes du dedans au dehors, alors que, dans la parallèle de la voie Lecœuvre, elles ont été nettement aplaties. On peut supposer aussi qu'un paquet de cartouches avait été mis en réserve par les Lecœuvre et caché dans la quatrième buse à l'époque où celle-ci se trouvait la première, et qu'elles ont détoné, au moment de l'explosion, par suite d'un choc, en émiettant la buse qui les contenait et en ouvrant les buses suivantes, grâce à l'onde explosive qui s'est propagée à l'intérieur de la colonne ; il se serait produit un ventre à hauteur de la quatorzième buse. Pour qu'un choc capable de faire détoner des cartouches dans la buse ait pu se produire dans lu voie Lecœuvre, il faut admettre une explosion principal,) ayant son origine ailleurs et se faisant sentir à front de la voie Lecœuvre. Il faut admettre aussi, hypothèse plu.; particulière, que l'une des cartouches laissées en réserve dans la quatrième buse était amorcée, ce qui aurait constitué une imprudence très grave. Sans amorce de fulminate, les explosifs Favier, à base-do naphtaline, ne peuvent détoner; or ils étaient les seuls explosifs en usage dans les fosses de Courrières, à l'exclusion absolue des explosifs à base de nitro-glycérine. On voit à quelles objections se heurte l'hypothèse du paquet de cartouches, qui parait cependant très commode et qui serait, comme nous le verrons en épuisant la série des hypothèses, la seule vraiment bonne pour expliquer l'éclatement de la quatrième buse. A défaut de cartouches, on pourrait supposer que des détonateurs ont éclaté dans la buse. L'ouvrier chargé d'apporter les détonateurs aux Lecœuvre a été retrouvé dans un tout autre quartier, celui de Sainte-Barbe SudEst, à plus de 1.000 mètres de la voie Lecœuvre; il est
- Fio.
On peut imaginer que les Lecœuvre possédaient le 10 mars une réserve de cartouches, en dehors des sept qu'ils avaient reçues le matin et qui sont restées intactes ; que l'un d'eux, celui dont le corps a été retrouvé déchiqueté à 20 mètres du front, s'occupait par exemple à amorcer ces cartouches à hauteur de la quatrième buse ou assis sur elle et que, par suite d'un accident quelconque, l'amorce détona et avec elle les cartouches, réduisant la buse en miettes, projetant le corps de l'homme à 10 mètres de là et allumant les poussières de la voie. C'est une pure hypothèse, qui n'a pour objet que d'expliquer le déchirement de la quatrième buse; mais elle ne peut rendre compte du déchirement de la quator-