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LE PÉTROLE
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ROUMANIE
tement justifiée et suffit à écarter la première objection. La deuxième, relative aux risques d'inondation de l'horizon pétrolifère par l'eau du forage, n'est pas plus fondée. Comparons à cet égard le sondage à sec et le sondage à l'eau. Dans les deux cas, la sonde est à peu près remplie d'eau ; pour une profondeur de 3 à 400 mètres, la pression hydrostatique au fond du trou sera de 30 à 40 kilogrammes par centimètre carré. Nous avons en outre, dans le cas du sondage à l'eau, à tenir compte d'une pression supplémentaire fournie par la pompe : cette surpression n'a pas pour objet, comme on l'a souvent prétendu, d'équilibrer le poids de la colonne d'eau en mouvement ; elle doit vaincre simplement les forces diverses d'inertie et les frottements contre les parois du trou et du tubage. Cette surpression, indiquée par le manomètre de la pompe, est relativement faible et ne dépasse pas 5 à 6 atmosphères, pour des profondeurs de 250 à 450 mètres. Elle représente une fraction trop faible (1/6 ou 1/7 seulement) de la pression hydrostatique qui règne au fond du trou de sonde pour être une cause appréciable d'infériorité, dans le cas du sondage à l'eau. S'il s'agit d'une couche pétrolifère donnant lieu à des éruptions, celles-ci se produiront avec une égale intensité, quel que soit le système employé. Si, au contraire, la pression hydrostatique du pétrole est inférieure à celle de l'eau, il est à craindre que la couche de pétrole ne passe inaperçue ; mais les risques ne sont pas moindres dans le sondage à sec et le système hydraulique parait même, à cet égard, présenter plus de garanties. Si nous envisageons en effet le sondage canadien, le niveau pétrolifère ne se manifeste en pareil cas que par les gouttes de pétrole qui, remontant lentement la colonne d'eau, viennent surnager à la surface ; ces quelques gouttes sont souvent les seuls indices d'un horizon avantageux ; un
ET
LE
CONGRÈS
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BUCAREST
sondeur négligent peut fort bien ne pas les remarquer et procéder au tubage; le niveau est dès lors perdu. On pourrait citer de nombreux exemples de niveaux ainsi franchis sans aucune attention de la part du sondeur. Le courant d'eau du sondage hydraulique ramène au contraire au jour tous les fragments provenant du fond du trou de sonde et en particulier les débris pétrolifères, avec une partie du pétrole qui les imprègne. Ces débris vont passer dans le réservoir de décantation et de mesure dont la sonde doit être réglementairement pourvue : les gouttes de pétrole se rassembleront à la surface et, à moins d'une négligence inconcevable, attireront l'attention du personnel de la sonde. En somme, la précaution du règlement de 1906, relative à l'abandon du sondage hydraulique avant la rencontre de la couche de pétrole, correspond à un surcroit de prudence, dont il serait souvent possible de se dispenser. Force motrice. — La majorité des sondes sont actionnées par des machines à vapeur de 25 à 30 chevaux de puissance ; les sondages Raky exigent une puissance de 55 chevaux. Le combustible employé est le pétrole brut ; la dépense quotidienne est d'environ 800 kilogrammes par sonde ; la consommation totale des chantiers s'élève ainsi à 10 ou 12 p. lOOde la production globale : ce chiffre est relativement élevé. Des essais entrepris en vue de substituer les résidus au pétrole brut n'ont pas réussi : les frais de transport de la raffinerie aux chantiers et les dépenses d'établissement de conduites spéciales compenseraient à peu de chose près la différence de prix des deux substances (*) ; le pompage des résidus occasionne, d'autre part, en hiver, des difficultés assez sérieuses; mais (*) Le prix des résidus est en général inférieur de 30 à 40 centimes à celui du pétrole : 3 fr. 80 à 4 francs les 100 kilogrammes contre 4 fr. 30 à 4 fr. 40 (cours de janvier 1908). Tome XIII, 1908.
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