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LE PÉTROLE DE ROUMANIE
ET LE CONGRÈS DE BUCAREST
la substitution permettrait d'écouler une quantité impor tante de résidus (plus de 100.000 tonnes par an) et dégagerait ainsi les raffineries, souvent encombrées de ces produits ; un abaissement notable du prix des résidus pourrait donc donner à la question un réel intérêt. Quelques sondes utilisent le gaz capté du trou ; le fonctionnement dos moteurs parait satisfaisant, et l'emploi pourrait s'en développer. Des moteurs à benzine ont été également installés aux points où l'alimentation en eau était particulièrement difficile. Cette dernière circonstance est de nature à favoriser l'extension du moteur électrique ; la Société « Steaua Romana » actionne à l'électricité la plupart de ses sondes de Boustenari, où l'on a de très grandes peines à s'alimenter en eau. La force est fournie par deux usines : celle de Sinaia (35 kilomètres de Boustenari) existait déjà en 1903; une deuxième usine a été installée, en 1905, à Campina. Les deux usines représentent une puissance de 4.000 chevaux; le courant est transmis sous 11.000 volts ; le prix du kilowatt-heure est de 0 fr. 15. En fait, le moteur à vapeur est encore préféré sur la plupart des chantiers; la dépense principale, à savoir le prix du pétrole consommé, ne correspond en effet pour les exploitants à aucune dépense effective. En mars 1906, les moteurs du district de Prahova se répartissaient de la façon suivante :
augmenté de la quantité d'eau à introduire dans le trou de sonde, pendant le forage. Cinq stations de pompes ont été établies dans la vallée de la Doftana : elles refoulent l'eau à Boustenari, sur des distances variant de 6 à 10 kilomètres et sur une hauteur de 250 à 300 mètres; les conduites sont au nombre de 13 et représentent une longueur totale de 71 kilomètres; l'eau est vendue sur les chantiers à raison de 0 fr. 80 à 1 franc la tonne.
Moteurs à vapeur —
électriques
—
à benzine
Nombre
Soit p. 100
427
73
118
20
3y
7
Nous venons de mentionner la rareté de l'eau dans certaines régions, particulièrement à Boustenari. On lient estimer à 3.000 mètres cubes environ le volume d'eau à fournir quotidiennement à l'ensemble des chaudières de ce chantier; ce chiffre devrait encore être
Nous avons, dans notre précédente note, fourni un exemple détaillé du prix de revient d'un forage : il est possible d'admettre un prix moyen de 200 à 260 francs par mètre courant (installations et tubage compris) : une sonde de 350 mètres de profondeur représente ainsi un capital de 70 à 80.000 francs. Ce chiffre ne comprend pas le prix d'achat du terrain ; on doit, d'autre part, tenir compte de la possibilité d'utiliser à nouveau les installations et une partie du tubage. Nous nous abstiendrons de fixer un chiffre pour le prix de revient de la tonne de pétrole; il dépend d'éléments très variables d'une entreprise à l'autre (débit, durée de production et, pour une même société, nombre de sondes improductives). On cite souvent, par tonne de pétrole brut, des chiffres de 15 à 20 francs ; nous avons tout lieu de croire, en partant des chiffres de la page 43, concernant la productivité mienne des sondes, que cette valeur est inférieure à la réalité. Les règles adoptées pour l'achat des terrains sont très différentes d'un point à un autre. On paie en général une somme fixe, plus une redevance annuelle par puits et par sonde productifs. Le premier élément est des plus variables ; c'est lui qui permet le mieux de saisir l'influence de la spéculation. Le prix de l'hectare varie entre une centaine et plusieurs milliers de francs : certains ter-