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LE PÉTROLE DE ROUMANIE ET LE CONGRÈS DE BUCAREST
rains do Moreni ont été achetés, en 1905-1906, 30 et 40.000 francs ; le prix de l'hectare à Boustenari varie entre 7 et 10.000 francs. La redevance annuelle atteint en général 6 à 10 tonnes de pétrole brut par puits, 12 à 20 tonnes de pétrole brut par sonde; la redevance s'élève ainsi à 2 ou 400 francs par puits productif, à 4 ou 600 francs par sonde. Le système, de la redevance proportionnelle, très favorable dans les terrains productifs (6 à 8 ou 10 p. 100 du brut), tend à se répandre. Nous verrons plus bas (Voir chap. vi, p. 91) qu'il est question de fixer par voie législative une redevance obligatoire minimum de 10 p. 100 du brut, en faveur des paysans propriétaires. Le personnel occupé aux puits et aux sondes comprenait, en mars 1906, 8.738 personnes, ainsi réparties (*) : M AIT II ES MAITRES
et SONDEURS
460 273 62 p. 100
et
EMPLOYÉS
TOTAL
MAITRES FORGERONS
Proportion de l'élément roumain dans le total
OUVRIERS
MÉCANICIENS
518 160 75 p. 100
MANOEUVRES
6.427 364
464 63
7.869 i„ 7 ,„ 869 j 8 -" 8
95 p. 100
87 p. 100
90 p. 100
(*) Cette répartition du personnel, par catégories et nationalités, est intéressante à considérer. L'industrie pétrolifère bénéficie, en effet, des avantages de la loi du 21 avril 1887 pour l'encouragement de l'industrie nationale ; l'avantage principal consiste dans l'exemption des droits de douane pour l'outillage nécessaire à l'exploitation. La loi exige en retour que les deux tiers au moins du personnel occupé appartiennent à la nationalité roumaine. Celte clause avait été interprétée jusqu'ici comme se rapportant à l'ensemble des effectifs : une décision ministérielle de 19J7 exige, au contraire, que la proportion des deux tiers soit réalisée dans chacune des catégories du personnel, dirigeant ou subalterne. Le tableau ci-dessus montre que la condition est à peu près remplie pour l'ensemble de l'industrie pétrolifère; il n'en est pas de même si l'on envisage les entreprises isolément. La décision ministérielle soulève des récriminations très vives parmi les exploitants et la généralité des industriels.
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La capacité technique du personnel, assez inférieure au début et qui avait contribué pour une large part k l'insuccès des premières exploitations, s'est notablement améliorée. Si l'on fait abstraction des petits producteurs, la majorité des grandes entreprises disposent aujourd'hui d'un personnel exercé. Une école de maîtres-sondeurs a été fondée k Campina, en 1904: le nombre de maîtressondeurs qu'elle peut annuellement fournir aux diverses entreprises est pourtant insuffisant. Le maître-sondeur est payé 8 francs par jour ; le maître-forgeron, 6 francs ; les chauffeurs, aides-sondeurs ou aides-forgerons, 2 fr. 50 et 2 francs. Nous avons indiqué, dans notre première note, combien les conditions de sécurité laissaient encore k désirer, principalement dans les puits. Il est survenu, en 1905, 24 accidents mortels, dont 13 dans le travail aux puits, 11 dans le travail aux sondes. Cette proportion, rapportée aux 7.000 ouvriers ou surveillants, correspond k un coefficient de mortalité considérable. Sur les 13 accidents survenus dans les puits, 8 sont des cas d'asphyxie ou de brûlure par les gaz. Les accidents aux sondes sont surtout provoqués par la manœuvre des tiges; l'incendie d'une sonde a causé, en 1905, la mort de 3 ouvriers. L'Administration, émue de cette fréquence des accidents, a pris l'initiative d'une réglementation plus sévère dont il nous reste k dire un mot. Prescriptions réglementaires. — Nous nous bornerons k indiquer les prescriptions concernant le détail de l'exploitation, en réservant au chapitre vi l'exposé des dispositions législatives d'ordre général. Ces prescriptions se trouvent condensées dans le décret du 10 octobre 1906, qui constitue le premier règlement général de police promulgué en Roumanie en matière de pétrole. L'ouverture d'un puits ou d'une sonde doit faire l'objet