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LA LUTTE CONTRE LES FEUX SOUTERRAINS
A ; il peut rencontrer sur ce parcours des mélanges explosibles, renfermés dans des cloches insuffisamment aérées. Ce danger a été prévu tout spécialement dans le règlement précité des mines de Bohême, qui s'exprime ainsi (art. 42, 4 e alinéa) : « Dans les mines grisouteuses, on aura soin d'aérer pendant les travaux la partie à isoler, de façon à écarter toute formation de mélange explosible. » Cette prescription a, sans aucun doute, le très grand intérêt de souligner le danger, mais il est permis d'observer qu'elle précise assez mal les mesures à adopter. On ne peut pas demander à la fois à l'ingénieur de fermer complètement l'entrée d'air, et d'envoyer, d'autre part, dans la partie à isoler une quantité d'air suffisante pour diluer le grisou. 11 faut à un certain moment se résoudre à la fermeture et, par conséquent, interrompre l'aérage. dans l'enceinte du feu. La situation sera sans doute assez critique pendant la période qui précédera et suivra cette fermeture ; mais on ne saurait exiger autre chose que de réduire au minimum la durée de cette période délicate, ainsi que l'effectif du personnel occupé à l'opération. Mais le souci d'aller vite ne doit pas nuire à la bonne exécution du travail; il importe que le barrage soit solidement construit, afin de pouvoir résister à une explosion survenant après la fermeture. On ne saurait du reste être accusé en cela de subordonner la sécurité du personnel à la conservation de la mine ; une explosion renversant un barrage trop hâtivement établi ne ferait qu'aggraver la situation et rendre plus critique l'exécution des nouveaux barrages. Au demeurant, le risque que nous envisageons n'est particulièrement menaçant qu'en présence de grands vides au milieu du panneau; dans les mines grisouteuses exploitées rationnellement, c'est-à-dire avec remblais complets et tenus constamment àjoivr, la gravité du risque se trouve, à notre avis, singulièrement réduite. Cette
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observation pourrait d'ailleurs être reproduite à chacune des pages de cette note : la conduite des travaux d'une mine suivant toutes les règles de l'art n'a pas seulement comme résultat de diminuer les risques de feux; elle procure encore les plus grandes facilités dans les diverses phases de la lutte, qu'il s'agisse de la rapidité de l'extinction, du choix dé l'emplacement des barrages, ou de la sécurité du personnel. Nous donnerons à titre d'indication une série d'analyses de fumées provenant d'un feu survenu dans une mine grisouteuse du Centre. On peut y suivre assez nettement l'augmentation de l'acide carbonique au détriment de
HYDRO-
ACIDE OXYGÈNE
carbonique
4 janvier (Apparition du feu) o — l On commence un tam6 — } pon de remblais à j[7 heures malin) ( l'entrée 6 janvier (3 heures soir) On construit dans la nuit du 7 au 8 un barrage sur la sortie ; on laisse un tuyau de dégagement. 7 janvier (1 heure matin) . . (3 heures soir) 8 (8 heurté matin) 9 11 14 Ces analyses sembleraient in15 I diquer des rentrées d'air. 16
i
18 31 14 fé vrier
) On ferme progressivement le ( tuyau de dégagement....
0,5
19,5
0,2
0,5
20
0.1
0,5 4,250
20,20 14
0,06 1 ,5
11,5 8,5 9 12 8,5 ■ 11,5 13.75 15,75 7,5 3 1
2,15 3 3,2 4,6 3,7 2J 1,55 0,80 3 4,9 0,8
5 4 0 5 6 5 4,5 3,75 8,5 11 14
OXYDE
de carbone dosé (dosés à comme l'appareil Pécoul fonnène) et Lévy CARBURES
0,006 non dosé 0,007
0,013 0,012 0,025
0,025 0,038 0,005
(*) La présence dans les fumées d'une quantité souvent considérable de gaz inertes, tel que l'acide carbonique, est susceptible de modifier dans une certaine mesure les conditions ordinaires d'inflammabilité. j -es limites de 6 et 16 p. 100 correspondent au mélange de grisou et d'air : serait intéressant de déterminer ces limites pour des mélanges à fortes teneurs en acide carbonique, analogues à ceux dont le tableau ci-dessus fournit quelques exemples.