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NOTE SUR L'EXPLOSION DE LOCOMOTIVE DE BERTRY
auraient été les rangées supérieures de tubes, et non le ciel de foyer. Or nous avons examiné minutieusement, après détubage, les trois rangées supérieures du faisceau tabulaire, et nous n'y avons pas trouvé trace do la coloration caractéristique du bleu ; 3° Si la diminution de section des tirants au voisinage de leur base était due à la striction à chaud et non à la corrosion, ces tirants offriraient des allongements beaucoup plus considérables que ceux qui ont été relevés. Un seul tirant présente, d'après les mesures faites après l'explosion, un allongement important. C'est précisément un des neuf tirants intacts placés en 1905, celui marqués sur les Pl. XVIII et XIX. Sa longueur actuelle, de ciel de boîte à feu à ciel de foyer, est de 493 millimètres, soit 26 millimètres de plus que la longueur de construction (467 millimètres). On peut d'ailleurs se demander si l'écrou terminal dont la position a servi de base pour la mesure de cette longueur n'a pas été déplacé accidentellement depuis l'explosion, cet écrou n'étant plus maintenu par le ciel de foyer. Mais, en tenant même cet allongement pour exact, il vient à l'encontre de l'hypothèse que nous discutons. Le tirant considéré n'est en effet presque pas aminci, son diamètre minimum étant de 21 mm ,5 pour un diamètre primitif de 23 millimètres. L'allongement relativement important qu'il présente n'ayant été accompagné que d'un très faible amincissement, il est tout à fait impossible d'expliquer, par les allongements beaucoup moindres des tirants rompus, les amincissements considérables qu'ils présentent. Qu'il y ait, dans ces amincissements, une part attribuable à la striction, nous n'en disconvenons nullement ; mais cette part est très faible et tout à fait secondaire. Les allongements insignifiants relevés sur les tirants rompus (6 miB ,6 en moyenne sur 467 millimètres de longueur primitive pour les 21 tirants reconstitués, soit seulement 1,4 p. 100 d'allongement
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proportionnel) prouvent précisément, sans conteste possible, que la section qui a travaillé à la rupture, et sur laquelle s'est produite la striction, était déjà considérablement réduite par la corrosion. Il suffit d'ailleurs de comparer entre elles les deux séries de tirants a, b, c, d, e, f, g, et 1 , 2, 3, 4, 5,- 6, 7. Les sept premiers (vieux tirants non rompus, mais fort amincis) offrent précisément une longueur moyenne inférieure de quelques millimètres à celle des sept derniers (tirants intacts placés en 1905 et dont le diamètre minimum actuel varie de 22 mm ,2 à 23 millimètres). U attaque des tirants en fer, par corrosion, au voisinage du ciel de foyer, n'est d'ailleurs pas un fait nouveau. Elle a été signalée notamment dans la livraison de mars 1907 de la Revue générale des Chemins de fer et Tramways par une « Note sur l'épuration des eaux à la Compagnie des Phosphates et Chemins de fer de Gafsa ». Avec les eaux mauvaises, et notamment sulfatées, dont le chemin de fer de Gafsa disposait, la destruction des tirants en fer était très rapide, et leur remplacement devait être effectué après un parcours moyen de 80.000 kilomètres seulement. Les perfectionnements apportés aux méthodes d'épuration n'en ont pas sensiblement augmenté la durée. L'auteur signale que l'attaque se produit surtout au voisinage du ciel de foyer, et plutôt dans le sens transversal que dans le sens longitudinal, de sorte que les tirants usés présentent une section elliptique dont le grand axe est parallèle à la voie (à cet égard les tirants de la 4005 ne donnent pas d'indication bien nette). A Gafsa, il se forme sur les tirants une croûte adhérente composée en majeure partie de sesquioxyde de fer (91,1 0/0) avec 3,4 de chaux, 1,1 de magnésie, 1,9 de silice, 1,1 d'acide sulfurique et 0,6 d'acide car' bonique. Nous no possédons pas d'analyse des dépôts formés sur