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LES POUSSIÈRES DE HOUILLu
LES POUSSIÈRES DE HOUILLE
dant les postes de havage, si elle était absolue,, pourrait être difficile à concilier avec la marche normale des travaux. L'organisation du travail, le nombre des postes peuvent également exercer une certaine influence à cet égard. Quelques autres prescriptions peuvent être rappelées également : il est nécessaire que l'emplacement et la direction de forage soient tels que les produits de l'explosion ne puissent soulever les poussières se trouvant dans le voisinage. Quant à la charge, elle n'en peut occuper qu'une partie delà longueur ; ilest bon de ne pas dépasser la moitié. Il faut la déterminer soigneusement, car si elle était -trop élevée, elle pourrait donner lieu à une mine débourrante. Ces mines constituent les causes les plus fréquentes des catastrophes minières. Dans le même ordre d'idées, il importe que le bourrage soit pratiqué avec soin.
Les diverses ordonnances anglaises rendues en vertu de la loi de 1896 sont moins rigoureuses encore. Elles laissent subsister d'abord la faculté de ne pas arroser, pour autant que le nombre des ouvriers soit réduit à dix . L'arrosage, au surplus, est limité aux voies principales de roulage ou d'entrée d'air, à partir de 100 mètres des fronts de taille. Remarquons d'ailleurs que des divergences d'interprétation existent, quant à la question de savoir si la loi de 1887 est ou non abrogée par les ordonnances subséquentes. En tout état de cause, l'obligation de pratiquer l'arrosage des tailles et des galeries avoisinantes, lors du tirage des mines, doit être considérée comme hautement désirable. S'il n'est pas douteux que la poussière très fine déposée dans les galeries rende celles-ci particulièrement dangereuses, peut-on en conclure à la possibilité de miner impunément dans les tailles? Cette opinion, nous l'avons vu exprimer, à notre grande surprise, par plusieurs des témoins qui ont déposé devant la Commission Royale. Mais les faits ne devaient pas tarder à la démentir : l'accident survenu le 10 février 1908 au charbonnage Washington (Glèbe Pit) fut causé par une explosion de bellite n° 3 employée dans une taille, l'allumage ayant été effectué par l'électricité; quatorze tués et un blessé, tel en fut le bilan. M. W. Gallovvay, d'autre part, affirme avoir eu à examiner un ou deux cas d'explosions de poussières survenues dans des endroits très proches des tailles. Le professeur Louis, enfin, dans une communication récente à l'Association des Ingénieurs miniers et mécaniciens du Nord de l'Angleterre, insiste sur le danger que présentent les poussières provenant du charbon fraîchement extrait, comparativement aux poussières anciennes déposées dans les galeries de roulage.
Arrosage. — Une des mesures de précaution les plus importantes consiste dans l'arrosage de l'endroit où le minage doit être effectué. Si cet enduit est sec ou poussiéreux, le Coal Mines Régulation Act, de 1887, impose l'obligation d'arroser, dans un rayon de 20 yards (18 m ,29), toutes les parties où la poussière peut être logée : toit, mur, parois. Dans le cas, toutefois, où l'arrosage constituerait une cause de dégâts, il serait loisible d'y substituer l'emploi des explosifs de sûreté, de la cartouche à eau ou de tout autre dispositif analogue. Lorsque le minage s'effectue dans une galerie principale de roulage ou y est contigu et s'il se trouve de la poussière adhérente au toit ou aux parois, l'exploitant est tenu en outre de faire évacuer les travaux, ainsi que toutes les couches communiquant avec le puits au même étage. Il n'y pourra demeurer au plus que dix hommes. 11 résulte de ces dispositions que, pour être dispensé de l'arrosage, il suffit à l'exploitant d'invoquer le dommage qu'il estime être causé.
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On objecte à l'arrosage des tailles ou des endroits voisins qu'il n'est pas praticable, eu égard à sa fréquence,