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Au point de vue pécuniaire, l'avantage est également prononcé. Remarquons, d'ailleurs, que le nettoyage complet une fois terminé, les travaux d'entretien se réduisent à fort peu de chose, en général. M. l'Inspecteur Hall cite, à ce propos, le cas d'une galerie où le sol avait dû être nivelé et qu'il parcourut, deux mois après l'opération. Quoique le charbonnage fût poussiéreux et le roulage intense, le dépôt était à peu près nul. Dans une communication à l'Association anglaise des Ingénieurs miniers, lors de sa dernière session annuelle, M. Hall a encore appelé l'attention sur la quantité restreinte de poussière qui se dépose dans les galeries souterraines et sur l'opinion généralement admise, qui en exagère l'importance. En ce qui concerne le sol, il conviendra de ramasser journellement les déchets de charbon, lesquels se transformeraient en poussière par l'écrasement. Quant au nettoyage du toit, des parois et des boisages, il ne devra être effectué qu'à des intervalles plus ou moins éloignés, variables d'après les circonstances. Remarquons incidemment que les supports métalliques, plus lisses que le bois, présentent l'avantage de moins retenir les particules de houille. L'enlèvement des poussières du sol doit être pratiqué avec un soin tout particulier, lorsqu'on se propose de placer les rails destinés au transport souterrain. Ceux-ci, en effet, les immobiliseraient fatalement. Le règlement récent sur les mines, dans le district de Breslau, se borne à imposer la neutralisation de la poussière de houille, par l'addition d'éléments incombustibles. Eu égard à la difficulté que présente le nettoyage des surfaces rugueuses, on a proposé d'établir, dans les galeries, des zones maçonnées ou autres, à parois lisses, et pouvant constituer un obstacle à la propagation d'une explosion éventuelle, par suite de l'enlèvement des pous-
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sières. Ces zones seraient situées aux endroits les plus dangereux : accrochages, croisements, etc. Quant à leur longueur, elle a été fixée empiriquement à 50 mètres par certains ingénieurs, 100 mètres ou davantage par d'autres. Les zones donnent lieu à des objections sérieuses : dans bien des cas, et surtout lorsqu'on se trouve à une grande profondeur, la maçonnerie ne peut résister à la poussée des terrains encaissants. Il faut sans cesse procéder a des travaux de réfection et, question bien plus grave, des accidents résultent des éboulements qui se produisent. M. Peace, directeur des charbonnages d'Astley et Tyldesley, a cité le cas de deux ouvriers qui périrent de la sorte. La construction demande alors à être consolidée d'une façon spéciale, ce qui en augmente le prix. Au charbonnage de Wearmouth, où l'on établit quinze zones n'excédant pas 45 mètres de longueur, le coût moyen est de 415 francs au mètre, ce qui représente une dépense totale de 280.000 francs, à laquelle il convient d'ajouter 50.000 à 75.000 francs d'entretien annuel. Les zones, incontestablement, permettent d'effectuer le nettoyage d'une façon bien plus complète et plus aisée que les galeries ordinaires. Mais la question intéressante est de savoir si, en principe, elles assurent effectivement la sécurité. Or, il est permis d'en douter, si l'on considère qu'à chacune de leurs extrémités règne la galerie, avec ses accumulations de poussières si dangereuses. La ventilation, d'ailleurs, ne cesse de mettre les plus fines d'entre elles en suspension dans l'atmosphère. Les expériences récentes dont les zones ont fait l'objet à Altofts, dans la galerie d'essai établie par l'Association minière anglaise, sous les auspices de la Commission royale, ont été des plus intéressantes (*).. Elles ont (*) LEPRINCE-IUNGUET , Les expériences anglaises sur les poussières de houille {Annales des Mines, 10° série, t. XIV, p. 115).