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lée de cette Plate-forme. Pour sa région la plus facile à aborder que l'on trouve aussitôt en quittant Irkoutsk vers le Nord, nous avons les travaux récents d'Ijitsky qui nous décrivent un plateau formé de calcaires oolithiques cambriens (*), de marnes sableuses gypsifères et de grès ordoviciens à teinte rouge caractéristique, avec couverture de jurassique à lignite aux environs mêmes d'Irkoutsk. Quand, dans cette région d'Irkoutsk, on franchit l'Angara vers l'Ouest et qu'on se dirige vers l'Oka, on trouve, à l'état plissé et disloqué, au-dessus de cette série dite de Balagansk, des formations, dites de l'Oka, que Bogdanovitch rapportait au dévonien, mais qui peuvent être encore du gothlandien et qui sont composées de grès rouges concordants sur les marnes précédentes. Plus à l'Ouest encore, quand on arrive du côté de Nijni-Oùdinsk et de l'Ouda, on a d'autres sédiments rouges (grès et marnes) qui se différencient des précédents par quelques caractères pétrographiques, mais qui en forment la succession naturelle, tandis qu'ils sont très différents du dévonien proprement dit de Minoussinsk, déposé sur une terrasse un peu moins élevée placée à l'Ouest. Le tout a été considéré souvent comme encore silurien (**). Dans ce sens de l'Ouest, on arrive très vite, comme nous l'avons vu, à une zone influencée par des plissements qui ont agi sur les terrains rouges (silurien ou dévonien inférieur) et qui së sont même répétés après le jurassique ; carils ont donné au jurassique, près d'Irkoutsk, vers l'Oka, puis au Nord de Nijni-Oudinsk, un léger plissement concentrique à la disposition de l'amphithéâtre. On constate là un mouvement tertiaire évidemment en rapport avec ceux qui ont marqué l'effondrement du Baïkal et la formation des coulisses parallèles à ce lac. La (*) Expl. VII. — Voir encore BOGDANOVITCH, Expl. II, 1898; — YAVO(Expl. VII, 1898), a trouvé du cambrien fossilifère sur lAngara. .(**) Voir plus loin, p. 241 et pl. V, fig. 2.
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Plate-forme proprement dite est donc beaucoup plus limitée dans ce sens qu'on ne le croirait d'après des descriptions sommaires. Quand nous étudierons bientôt dans l'Ouest, la région aurifère de lTénisséi, nous y trouverons de même une région très nettement plissée. Vers le Nord, Yavorovsky a décrit, au-dessus des terrains primaires signalés plus haut, du carbonifère lacustre, avec plantes et charbon, au-dessus des grès rouges siluriens dans le grand coude de l'Angara, en aval de Karaptchansk. Ce carbonifère (ou permien), à peu près horizontal au coude de l'Angara, débute, à la base, par des conglomérats contenant, entre autres, des galets de trapp (donc ici detrapps antérieurs à lui), et continue par des grès, puis des sortes de tufs à zéolithes, le tout recoupé par des filons de trapp (porphyrite) : ces roches ayant donc fait leur apparition ici, à la même époque que nos porphyrites du Plateau Central, pendant le stéphano-permien. Les couches supérieures de cette série contiennent une flore probablement jurassique. C'est dans le Nord-Est et l'Est que la Plate-forme prend son caractère typique. Le long de la Léna, on observe, jusqu'à Iakoutsk, le plateau cambro-silurien formé de calcaires cambriens horizontaux portant des grès rouges ordoviciens. On peut noter, dans ce silurien horizontal, des formations gypseuses et salifères, dont nous avons déjà signalé plus liant quelques affleurements principaux, notamment entre la Léna et son affluent de gauche, la Vilioui, ou sur le haut cours de la ïoungouska inférieure qui, jusqu'au e 60 degré, traverse des grès rouges siluriens avec gypse et sel borizontaux ou faiblement ondulés. On retrouve les mêmes terrains horizontaux dans le lit 'le l'Aldan et de son affluent de droite, la Maya, jusqu'aux m onts Stanovoï.
ROVSKY
^ ers le Nord, les explorations de Czekanovsky, van