Annales des Mines (1909, série 10, volume 15) [Image 198]

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ou des norites, et, en résumé, des roches diverses, émanées d'un même magma basique, avec endomorphose probable de sédiments variables, qui ont contribué à en modifier la composition. 2° Il existe à Troïtsk, près de la Kosva, des gisements de fer magnétique, se présentant dans des conditions remarquables [comparables ailleurs au grand gisement de Kirunavara en Laponie(*)], à l'état d'enclaves' associées à des cornéennes, qui sont des sédiments métamorphiques probablement prédévoniens, dans l'intérieur d'un massif de « granite-porpln-re acide ». On a reconnu plusieurs semblables enclaves métallifères, à Osamka, Ostchepkovsky, etc., dont les dimensions atteignent 527 mètres sur 132 à Osamka. Le massif cristallin de 8 kilomètres sur 2, qualifié par M. Duparc de granité-porphyre, contient des types de structures assez variables, manifestement dérivés d'un même magma acide, et dont les caractères rappellent beaucoup ceux des séries carbonifères de granités à micro(*) Rappelons, en quelques mots, les caractères de ce gisement que j'ai décrit dans les Annales des Mines de 1903. On a là un banc de magnétite phosphoreuse large de 50 à 100 mètres, intercalé avec une pente de 60° sur l'horizon entre deux porphyres sodiques du groupe des orthophyres sodiques augitiques, présentant des. types fluidaux. La coupe complète présente : syénites augitiques (passant aux orthophyres précédents) ; porphyres avec intercalation de la magnétite ; conglomérats h fragments de minerais de fer et schistes ; quartzites avec porphyre. La magnétite est accompagnée d'un peu de pyrite. La relation du minerai de fer avec la roche syénitique y est à peu prés certaine et parait impliquer un départ du fer en fumerolles, une pneumatolyse, soit par un simple processus filonien, soit avec addition de phénomènes sédimentaires intercalés sous une forme quelconque. Les analogies avec les gîtes de l'Oural consistent surtout dans le rapprochement de la magnétite avec un magma syénitique à pyroxène et riche en soude. Mais le caractère fluidal, si marqué à Kirunavara, ne se reproduit pas, à ma connaissance, dans l'Oural, non plus que l'abondance si caractéristique du phosphore. On n'a par contre, à Kirunavara, ni cette série de petits bancs ferrugineux à apparence interstratifiée, ni ces roches de grenat, que nous attribuons dans l'Oural à des couches calcaires métamorphisées.

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pegmatite, microgranulites, porphyres pétrosiliceux,etc, que j'ai eu l'occasion d'étudier dans le Plateau Central et leMorvan, analogues aussi à ceux que l'on observe dans la montagne de fer de Kirunavara. Ces roches sont, comme cela arrive d'ordinaire, accompagnées de brèches , accusant des compressions mécaniques presque contemporaines et

Fie. 2. — Plan de la mine Osamka à Troïtsk, d'après Duparc et Mrazek.

leurs galets se retrouvent dans les conglomérats dévoniens du voisinage : ce qui assigne un âge prédévonien au minerai de fer, renfermé lui-même, comme nous allons le voir, à l'intérieur de ce porphyre. Cette masse de roches acides a exercé, sur les terrains encaissants, comme sur les enclaves sédimentaires qu'elle