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SUR LA RADIOACTIVITÉ DES SOURCES THERMALES
Ces expériences établissent que, comme presque toutes les sources radioactives, les sources de Bagnères-deLuchon ne renferment pas en dissolution une quantité appréciable de radium à l'état de sel, mais seulement son émanation. C.
— ÉTUDE DE L'ATMOSPHÈRE DES GALERIES.
Des expériences qualitatives nous ayant permis deconstater que l'atmosphère des diverses galeries était nettement radioactive, nous avons effectué des mesures précises sur l'air de deux galeries : la galerie du Pré et la galerie du Saule. La méthode employée était la même que celle qui nous a servi à déterminer la radioactivité des gaz se dégageant spontanément aux griffons (voir en A). On introduisait un volume connu d'air de la galerie, soigneusement desséché, dans le cylindre de déperdition, qu'on achevait ensuite de remplir avec de l'air également desséché du laboratoire, et on commençait aussitôt à mesurer les vitesses de chute de la feuille de l'électroscope. L'air de la galerie du Pré fut pris au-dessus du griffon du Pré n° 1, au carrefour des galeries du Pré, où la température était de 31°. Nous avons trouvé que 10 litres de cet air renferme 0,06 milligrammes-minutes d'émanation du radium. L'air de la galerie du Saule fut prélevé près du griffon Bordeu n° 8, où la température était de 38°,75. Nous avons trouvé que 10 litres de cet air contenaient 0,148 milligrammes-minutes d'émanation du radium.
DE BAGNÈRES-DE-LUCHON
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ractériser la radioactivité d'une station thermale ou d'un ensemble géologique quelconque. En effet, les principaux corps radioactifs actuellement connus sont : l'uranium, le radium, le thorium et l'actinium de M. Debierne. Le radium, le thorium et l'actinium, seuls, produisent une émanation. Or les méthodes de détermination de la radioactivité décrites précédemment ne s'appliquent qu'aux émanations présentes dans les gaz ou dissoutes dans les eaux. En conséquence, elles ne peuvent déceler que les émanations du radium, du thorium et de l'actinium, ou les sels solubles de ces métaux. Mais de l'uranium peut exister en dissolution dans les eaux, d'une part, et, de l'autre, des sels insolubles radioactifs peuvent se rencontrer dans les dépôts solides. On voit par là qu'il est nécessaire, pour faire une étude complète, d'examiner des produits solides. Si l'on désire caractériser de très minimes quantités de sels de radium, de thorium ou d'actinium, il est indispensable d'amener en solution l'élément radioactif par un traitement chimique approprié ; on traite ensuite la solution obtenue comme une eau radioactive. Pour vérifier la présence de quantités appréciables de sels radioactifs dans les produits solides, il suffit de disposer une couche mince de la matière pulvérisée sur le plateau d'un condensateur, dont 1 autre armature est en relation avec un électroscope étalonné. En mesurant la vitesse de chute de la feuille de l'électroscope, due à l'ionisation produite par le rayonnement de la substance radioactive, on obtient une valeur de la radioactivité du produit solide (*}. Au cours de nos expériences à Bagnères-de-Luchon,
D.
— ÉTUDE DE DIVERS PRODUITS SOLIDES.
L'examen de différents produits solides forme un complément important à l'étude des gaz et des eaux, pour ca-