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NOTE
SUR
LA
FABRICATION
ÉLECTROLYTIQUE DE
tance. Les deux seules qu'il y ait à distinguer se différencient l'une de l'autre par la composition du bain électrolytique ; elles se rattachent l'une au brevet Héroult, du 23 avril 1886, l'autre aux brevets Ch. -M. Hall, dont la demande avaitété déposée le9 juillet 1886 au Patent Office des États-Unis, mais qui n'ont été accordés définivement que le 2 avril 1889. Composition des bains. — Dans la première formule, le bain est composé exclusivement de cryolithe ; dans l'autre, il est constitué par un mélange de fluorures d'aluminium, de sodium et de calcium, mélange notablement plus fusible que la cryolithe. Hall a indiqué dans ses brevets successifs des dosages assez différents, destinés nominalement à réaliser des rapports moléculaires exacts entre les divers fluorures entrant dans la composition du bain, mais n'ayant en réalité pour effet que d'abaisser le point de fusion de celui-ci. Il a même fait intervenir, dans certains, dosages, soit le fluorure de lithium, trop coûteux pour pouvoir être employé même en faible proportion, dans une opération industrielle, soit le chlorure de calcium, dans la proportion de 3 à 4 p. 100. Il a renoncé, par la suite, à l'emploi de ce dernier sel, qui se volatilisait rapidement, comme le faisait le chlorure de sodium dans la formule Minet-Bernard, et s'est arrêté, dès 1894, à la composition suivante : Cryolithe Fluorure d'aluminium Fluorure de calcium
30 44 20 100
correspondant approximativement aux proportions moléculaires : 6NaFl + 3CaFl a + A1W.
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Cette formule est encore en usage dans une usine fran-
L'ALUMINIUM
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çaise. Dans d'autres usines, on a ajouté simplement du fluorure de calcium à la cryolithe ; le résultat obtenu a été avantageux, en ce sens que l'augmentation de fusibilité du bain a rendu le travail plus facile. On a cependant renoncé à cette addition, à raison de la difficulté que l'on éprouvait à se procurer du spath-fluor qui ne fût pas mélangé d'une proportion de quartz relativement importante. Les divers bains de fluorures employés peuvent dissoudre jusqu'à 30 p. 100 d'alumine ; au delà de ce chiffre, le bain devient pâteux et le travail se dérange. D'après Hall, ce serait le fluorure d'aluminium qui aurait le plus fort pouvoir dissolvant pour l'alumine et le fluorure de calcium le pouvoir minimum ; le fluorure de sodium aurait un pouvoir intermédiaire entre ceux des deux précédents, moindre, d'ailleurs, que ceux des fluorures de potassium et de lithium. Hall avait proposé de soumettre le mélange destiné à l'alimentation des cuves d'électrolyse à une purification préalable en le faisant passer par une cuve spéciale où il aurait précipité, avec une certaine quantité d'aluminium, la totalité de son fer et de son silicium; on aurait puisé l'électrolyte dans cette cuve pour alimenter les autres. On aurait ainsi assuré, à la masse principale de la production, un haut degré de pureté en sacrifiant un peu d'aluminium où se seraient concentrés le fer et le silicium. Cette formule relativement compliquée n'est pas entrée dans la pratique, d'autant qu'elle n'était pas facilement applicable à l'alumine, principale matière première introduite dans le traitement. Dispositions des cuves d'électrolyse. — Le chauffage extérieur des cuves d'électrolyse, indiqué par Héroult et par Hall dans leurs brevets, est abandonné depuis longtemps. Il est impossible, en effet, de trouver une matière qui, interposée entre un bain de fluorure porté aune tem-