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LES
GISEMENTS
MÉTALLIFÈRES
DE
L' ALGÉRIE
mêmes sont de l'époque tertiaire. Les associations des minerais entre eux, leur aspect et leur texture varient beaucoup et il en est encore ainsi pour les gangues. Enfin si, en principe, le mode de formation des gisements est presque constant, en fait, les circonstances qui ont déterminé la constitution des masses minérales, leur allure et leur disposition dans le sol diffèrent assez notablement d'un point à l'autre. a. Gîtes filoniens. —* 1° Kabylie des Babors. — Cette région s'étend de la mer à la chaîne des Bibans ; vers l'Ouest, la vallée delà Soummam la sépare du Djurdjura, tandis qu'à l'Est sa limite n'est indiquée par aucun accident remarquable du relief; au point de vue géologique au moins, il est naturel de choisir pour frontière le méridien du eap Cavallo, d'un côté duquel les assises crétacées ont leur plus grand développement, tandis que de l'autre dominent des terrains métamorphiques peut-être anciens et des sédiments d'âge tertiaire. La constitution de cette Kabylie est assez simple : les calcaires à gros bancs du lias (*) y forment des pitons ou des sierras aux flancs extrêmement abrupts, s'alignant en plusieurs rangées sensiblement parallèles et dominant le pays environnant de 500 à 1.000 mètres ; ces îlots sont entourés de toute part par les couches marneuses de la série crétacée, parmi lesquelles celle du sénonien couvrent par leurs affleurements les plus grandes surfaces. Le trias, présentant son habituel faciès lagunaire, s'y montre en plusieurs points; des amas ophitiques l'accompagnent parfois. Dans le triangle ayant
- Ou lient signaler que presque tous ces ilôts calcaires sont partiellement transformés en minerai de fer renfermant des traces de
cuivre; à l'exception près du Djurdjura, mal connu, d'ailleurs, à ce point de vue, le même phénomène se répète dans la zone littorale des départements d'Oran et d'Alger.
LES GISEMENTS MÉTALLIFÈRES DE L'ALGÉRIE
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pour sommets Oued Amizour, Bougie et le cap Aokas, d'assez fréquents pointements éruptifs, granité, syénite, trachyte et porphyrites, trouent le sénonien. A l'une de ces bosses trachytiques, partiellement recouverte par des argiles et des grès de l'éocène supérieur est lié un gîte (*) de plomb situé tout près du village de La Réunion (41) et dont l'exploration est en cours. Le minerai est de la cérusite assez riche en argent (**) avec un peu de galène et des traces de malachite. Il forme une couche de 10 à 20 centimètres entre la roche éruptive et les sédiments qui la surmontent ou emplit des fractures de 30 à 40 centimètres dans celle-là. De 1873 à 1876, d'assez nombreux filons ont, dans la région, été l'objet de quelques fouilles sans résultats remarquables. Il y a peu de temps on a de nouveau repris l'étude de quelques-uns d'entre eux à Bou Meraou (42), klril Igrane (43) et dans les Beni Seghoual (44). Dans ce dernier district, au Sud d'une bande liasique en falaise au bord de la mer, on peut suivre, sur 1.500 mètres, au milieu des marnes sénoniennes, les affleurements d'un filon constitués par des matières argileuses et ferrugineuses renfermant de la galène et de la smithsonite en petite quantité. Le gîte est découpé sur unehauteurde 100 mètres et sur une longueurde 50 mètres, par des galeries et des puits ; il est d'épaisseur très irrégulière et contient de la pyrite de fer, de la blende et de la galène ; le carbonate de zinc se montre jusqu'à 80 mètres au-dessous de la surface ; les gangues sont des débris de schistes encaissant avec de la barytine et de la calcite. (*) Bien qu'il soit sur la rive gauche de la Soummam, je crois devoir le décrire ici : il est au bord même de la rivière et il est lié à un îlot éruptif qu'il serait illogique de rattacher au Djurdjura. (**) L'analyse d'un échantillon a donné : Pb 61 p. 100 Ag 428 grammes à la tonne de minerai