Annales des Mines (1910, série 10, volume 17) [Image 146]

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RAPPORTS SUR LE FREINAGE A MAIN DES TRAINS

RAPPORTS SUR LE FREINAGE A MAIN DES TRAINS

qui éviterait toutes difficultés pour les gares, lorsqu'elles ont à utiliser des véhicules des autres réseaux. Cette situation ne sera, d'ailleurs, que provisoire, et au fur et à mesure du passage des wagons aux ateliers, les timoneries pourront être réglées de façon à donner le coefficient voulu.

Nous ne nions pas l'efficacité de la contre-vapeur comme moyen de freinage. Nous avons seulement montré dans le précédent rapport, que son effet était plus limité que celui des freins à sabot. C'est, en effet , un excellent moyen de freinage surtout pour régler la vitesse des trains sur les pentes. Mais c'est un frein qui peut très aisément faire entièrement défaut ou simplement donner un effort retardateur inférieur à celui pour lequel il a été compté dans l'établissement du poids freiné.

Il n'y a donc pas à retenir cette objection. Il conviendrait seulement de préciser la règle, comme il a été dit. III. —

CONTRE- VAPEUR

La Compagnie du Midi a objecté aux propositions de la Commission l'impossibilité où l'on serait de faire circuler seules des locomotives étudiées spécialement en vue de fortes rampes. Ici encore, il n'y a qu'un malentendu résultant, cette fois, d'une incorrection du premier texte qui avait été soumis à la Compagnie. La Commission a simplement voulu, comme le précise le texte du rapport, que le supplément de freinage pouvant venir de la machine ne soit pas, dans le cas de longues et de fortes déclivités,, admis en déduction du poids à freiner dans le train, si la machine n'a pas d'autres moyens d'enrayage que la contre-vapeur. La Compagnie du Nord déclare que la question ne se pose pas sur son réseau ; celle de l'Est, qu'elle a, par son règlement de freinage, satisfait par avance au desideratum de la Commission. La Compagnie P.-L.-M. demande instamment que la règle proposée ne soit pas adoptée, en faisant valoir que la contre-vapeur constitue un très bon moyen d'arrêt avec lequel les mécaniciens sont bien familiarisés. La Compagnie d'Orléans présente une observation dans le même sens, en ajoutant que la contre-vapeur est le frein qui fatigue le moins le. matériel.

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Il est donc de toute nécessité, dans l'intérêt de la sécurité, de n'en faire état que pour le freinage de la machine elle-même, lorsqu'il s'agitde longues et fortes pentes, et de freiner le train comme s'il s'agissait d'une rame sans machine. Sur ces déclivités, les mécaniciens ne se sentent pas en parfaite sécurité lorsque les machines ne sont pas freinées au sabot. Nous avons bien souvent reçu leurs doléances à ce sujet, notamment de mécaniciens du P.-L .-M. conduisant des trains sur les lignes accidentées du Plateau Central. Les Services du Contrôle appuient en général la dis-, position proposée, qui ne sera appliquée que dans des cas où le Contrôle appréciera qu'elle est pleinement justifiée. Les Compagnies pourront éviter l'augmentation de poids freiné qui en résultera en freinant au sabot toutes les machines qui ne le sont pas actuellement. On ne peut donc que maintenir la proposition. IV. —

MOYEN D'ÉVITER L'INSUFFISANCE DU FREINAGE

RÉSULTANT DE L'ABANDON D'UN DES FREINS POUR ALLER COUVRIR UN TRAIN A L'A RRIÈRE SUR UNE RAMPE.

La Compagnie du Midi a reconnu l'utilité d'une disposition de la nature de celle proposée et elle a déjà soumis au Service du Contrôle un texte pour y remédier.