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LES GISEMENTS AURIFERES 500 Les résultats des recherches, faites par attaques sur les affleurements, puits à faible profondeur et courts travers-bancs, ont été négatifs. Il y a là quelque chose de déconcertant, car des filons de quartz et de barytine existent en deçà comme au delà du col d'Ambararata ; leur origine et leur mode de remplissage sont les mêmes, et une roche siliceuse, analogue à celle de Ranomafana, .forme des filons et des amas sur les deux rives de la Loky; il en existe notamment un filon que j'ai visité, en compagnie de M. Gilliot, à l'ouest d'Ambohimiravavy et qui est intéressant au point de vue pétrographique ; la roche contient de nombreux fragments, empruntés aux grès et schistes encaissants, qui montrent que ces fragments anguleux, véritables produits de remplissage de faille, ont été cimentés par la silice hydrothermale qui a formé une sorte de brèche. Gomme à Ranomafana encore, on constate l'existence d'une source chaude près de Mangily. Des différences tectoniques et lithologiques profondes peuvent, néanmoins, être observées entre l'un et l'autre versant. D'abord, le ridement longitudinal N.-S. qui a affecté la zone du Bongolava, paraît plus net quand on a dépassé le col d'Ambararata et, dans le bassin de la Loky, les cassures transversales, provoquées par l'effondrement de la région occupée par le massif d'Ambre, sont beaucoup moins accentuées qu'à l'ouest, dans les bassins de la Mananjeba et de la Mahavavy. Au point de vue du modelé, on ne se trouve plus en présence d'une chaîne bien définie de collines, mais, plutôt, d'une plaine accidentée par un chaos de mamelons dont la crête quartzeuse a ralenti le travail de l'érosion et empêché la transformation complète de la région en pénéplaine. Les travaux de M. Gosse ont mis en évidence la structure amygdaloïde de la plupart des filons quartzeux qui constituent le squelette des monticules ; au sommet, les
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débris du filon disloqué par les agents atmosphériques forment de larges traînées ruiniformes qui laissent tout d'abord concevoir l'existence d'un gîte puissant; si, par un ' travers-banc, on cherche à recouper le gîte dans la profondeur, on ne trouve qu'une mince veine, ou même aucune tface du filon qui s'est coincé au-dessous du niveau de la galerie. De plus, beaucoup des filons prospectés ne présentent pas la cristallisation « en mâchoires », que nous savons être la règle générale sur les terrains Mortages-Grignon et qui est l'indice de la formation hydrothermale ; ces gites paraissent avoir été remplis per ascensvm comme la généralité des autres filons quartzeux de Madagascar. Enfin, l'or de la Loky aurait un titre élevé et ne contiendrait pas la forte proportion d'argent qui distingue les gisements situés à l'ouest. Le quartz y est peu minéralisé par des sulfures métalliques et la direction des filons est généralement N.-O., alors que celle des filons hydrothermaux est N.-E. Ces particularités ne prouvent nullement qu'on ne trouvera jamais d'or dans le bassin de la Loky, car, depuis longtemps (*), le précieux métal a été signalé dans les alluvions de ce fleuve ou de ses affluents. Pour le moment, nous ne pouvons que nous borner à enregistrer l'insuccès de recherches conduites, cependant, avec intelligence et activité. Le réseau filonien de l'Andavakoera qui, nous l'avons vu, comprend tous les gîtes exploités, se continue vers le S.-O. à partir de Ranomafana, dans la direction du mont Ambohipiraka ; puis il s'infléchit, vers le sud, parallèle^ ment à l'axe du Bongolava. J'ai parcouru cette région jusqu'à 2 kilomètres environ au sud de Bobasatrana, au bord de la Mahavavy et, parCi P. DE RICHE.MONT, Documents sur la compagnie de Madagascar Paris, Challamel aîné, 1867. Tome XVII, 1910.
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