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EXPÉRIENCES SUR LES DÉPÔTS DE POUSSIÈRES
« 3" Si le charbon ne contient pas plus de 18 p. 100 de matières volatiles ; « 4° Si les éléments incombustibles constituent au moins les quatre dixièmes du mélange poussiéreux; « 5° S'il y a, au contact des poussières, un poids d'eau au moins égal à celui des poussières. » Sur les cinq conditions énoncées, la troisième est immédiatement exclue par la nature de nos charbons (28 à 30 p. 100 de matières volatiles). La première est pratiquement irréalisable ; du reste, les procédés ordinaires de vérification : balayage et époussetage des galeries, sont d'une exactitude insuffisante. Il est, en effet, très difficile, malgré toutes les précautions, de ne pas laisser emporter par le courant d'air une partie notable du poussier soulevé par l'époussetage. D'autre part, les poussières fines et riches en charbon déposées dans les anfractuosités et sur la face difficilement accessible des matériaux de revêtement échappent à tout prélèvement. Enfin, dans la plupart des cas, le balayage du sol de la galerie, désagrégé sur une profondeur assez grande, produit par lui-même une quantité assez considérable de débris et de poussières schisteuses. Nous sommes donc amenés à ne tenir compte que des deuxième, quatrième et cinquième conditions. Pour leur étude, nous avons renoncé à tout prélèvement intégral des poussières. Nous nous sommes efforcés, toutefois, de faire des prises d'essai donnant autant que possible la composition moyenne des dépôts. Pour cela, sur une longueur déterminée de galerie, 10 mètres en général, on recueillait, en de nombreux points, à la main, des quantités de poussières de l'ordre de 100 à 200 grammes chacune. Une prise d'essai était formée de la réunion de ces prises partielles. Le degré de finesse a été déterminé par tamisage à travers un crible de 2 millimètres et un tamis n° 200 con-
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formément aux indications de la circulaire ministérielle du 1" mars 1907. On déterminait la teneur en eau et en cendres sur le poussier qui traversait le tamis n° 200 (*). DÉPÔTS DE POUSSIÈRES.
1° Formation. — Les dépôts de poussières sont formés des apports du courant d'air et des produits de la désagrégation des débris terreux ou charbonneux. a) Râle du courant d'air. — Le transport des poussières par le courant d'air se manifeste en tout point des exploitations. Lorsque les ateliers de triage sont situés à proximité du puits d'entrée d'air, une partie des poussières produites est entraînée par le courant descendant; c'est le cas de la fosse n° 1 bis, où, d'après des expériences directes par aspiration, chaque mètre cube d'air peut ainsi emporter jusqu'à 0 sr ,065 de poussier. (Le débit total est de 40 mètres cubes, l'entraînement maximum est atteint par vent sud-ouest.) Dans les puits d'extraction, la couche superficielle des berlines est soulevée par le courant d'air pendant l'ascension des cages. A la fosse n° 1 bis, chaque mètre cube entraîne pour cette cause jusqu'à 0 sr ,055 de poussières, la vitesse d'extraction étant de 12 à 15 mètres par seconde. On peut réduire ce chiffre, soit en immobilisant cette couche superficielle par un arrosage suffisant, soit en la protégeant par des dispositifs de cage (plancher pleins et tôles latérales). (*) Le refus du tamis n° 200 comporte une grande quantité d'éléments étrangers, tels que : morceaux de bois, brins de paille, etc. La teneur en cendres est en général inférieure à la proportion d'éléments incombustibles. Des expériences ultérieures ont montré que, lorsque la teneur en cendres atteint 50 p. 100, l'écart des pourcentages est supérieur à 5 unités ; pour 8D p. 100 de cendres, il est supérieur à 10 unités. 11 semble que l'on obtient des résultats suffisamment exacts, en ajoutant, à la teneur en cendres, la perte par attaque à un acide faible, acide acétique par exemple. Nous n'avons pas fait de séparation par densité.