Annales des Mines (1911, série 10, volume 20) [Image 7]

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NOTE SUR L'EMBOUAGE DES FEUX

A Decazeville, avec une pression de même grandeur, on préfère ne pas dépasser 45° pour être sûr de ne pas avoir de difficultés. Cette inclinaison nous semble être lameilleure et ne devoir être dépassée que dans des cas exceptionnels où il faut arriver immédiatement à une grande hauteur. Ces données permettent de se rendre immédiatement compte des dispositions à prendre pour les feux bien localisés. Pour les feux très importants, en particulier pour ceux qui intéressent tout un quartier où l'on veut pénétrer, on ne peut espérer les embouer complètement. On doit se contenter d'embouer la partie à défoncer et les parties voisines au moyen de trous de sonde disposés en éventail, et peu profonds. Il y a d'ailleurs lieu de remarquer que le cône d'embouage va sans cesse en s'agrandissant, à mesure que les terrains se colmatent et que les indications fournies par la température et la limpidité de l'eau retombant des terrains emboués doivent servir de guide pour déterminer l'emplacement du trou de sonde qui doit succéder à celui qui fonctionne. On peut cesser d'embouer par un trou lorsque les terrains voisins laissent écouler de l'eau froide ou qu'ils refusent les matières. Mise en marche de l'appareil. — Le trou de sonde étant creusé, on le tube au moyen de tuyaux en fer de 40 millimètres de diamètre et on garnit soigneusement d'argile l'espace annulaire, compris entre les tubes et les bords du trou de sonde. On relie alors au moyen de tuyaux de toile le tubage avec la tubulure de sortie de l'appareil et la canalisation d'eau sous pression avec la tubulure d'entrée de l'appareil dont le couvercle est enlevé. On le remplit à moitié d'eau, on verse par l'ouverture supérieure un sac de cendres, soit 50 litres, on achève le remplissage, on

NOTE SUR L'EMBOUAGE DES FEUX

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arrête la venue d'eau et on visse à fond le couvercle. On commence alors le brassage, on fait arriver l'eau sous pression ; au bout de cinq minutes toutes les cendres sont passées dans le trou desonde. On arrête le brassage et on laisse passer quelques secondes de l'eau claire qui nettoie les tuyaux. On ferme alors les robinets, on enlève le couvercle et on recommence l'opération. Un robinet de contrôle permet de vérifier l'état du liquide remplissant l'embouage et de s'assurer que toutes les cendres sont passées dans le trou de sonde. Précaution à prendre. — M. Aron signale que l'arrosage présente l'inconvénient de donner lieu à des bouffées •de vapeur et de gaz brûlants, et même à des explosions dangereuses. Les risques sont les mêmes avec l'embouage. A la mise en marche de l'appareil, on entend un bruit sourd, l'eau sort brûlante des terrains avec une grande quantité de vapeur. Il peut se produire des gaz inflammables, si la température du feu est très élevée. La température augmente rapidement dans la galerie. Il est donc opportun que l'emboueuse soit aune certaine distance (5 ou 6 mètres) du trou de sonde afin de ne pas laisser l'ouvrier qui brasse le mélange dans des conditions insupportables et de ménager un courant d'air qui emmène les vapeurs assez rapidement. Il est désirable, autant que possible, de ne pas faire circuler ces vapeurs d'eau dans d'autres chantiers ; aux Aciéries de France en particulier, les chantiers compris entre la sortie d'air et l'emboueuse sont évacués au début de l'embouage. Pour empêcher les eaux de sortir immédiatement des terrains emboués et les forcer à se répandre sur un plus vaste espace ; pour éviter, d'autre part, le contact entre le courant d'air et le feu, il est bon de coffrer les envi-