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NOTICE
HISTORIQUE
1895, l'habitude de faire figurer à l'actif des bilansun article « minerais en stock, à préparer », dont l'évaluation paraît avoir été faite d'une manière tout à fait arbitraire. Lors de la reconstitution de la société en 1903, le nouveau conseil jugea prudent de faire dispa- ; raître purement et simplement de l'actif les 670.095 fr. 55 portés à ce compte dans le bilan arrêté au 31 décembre 1902. L'ensemble des suppressions qu'il effectua, à ce moment* pour des motifs analogues, s'éleva à 2.039.573 fr. 22; cechiffre suffit pour donner une idée des embarras financiers dans lesquels se trouvait la société de Pontpéan au cours de l'exercice 1902. Pour faire face aux nécessités du moment, la société avait émis, pendant cet exercice, pour 603.210 fr. 65 d'obligations hypothécaires nouvelles; cechiffre allait être majoré encore de 250.000 francs au cours du premier trimestre de l'année suivante. Il venait s'ajouter à 1.323.233 fr. 90 d'obligations hypothécaires restant à rembourser sur l'émission de 1895. Les ressources ainsi obtenues n'empêchèrent pas la société de se trouver, à la clôture de l'exercice 1902, en face de 1.256.058 fr. 40 de créances immédiatement exigibles, sans compter la paie de décembre, qui se montait à 69.121 fr. 45; elle n'avait, comme contre-partieà l'actif, que 74.889 fr-. 94 de débiteurs. Son existence dépendait donc des avances que lui faisait son banquier, qui n'était autre que son président. La faillite de celui-ci^ survenue au commencement de 1903, rendit immédiatement exigible une créance de 634.000 francs et amena par suite la mise en liquidation de la société. Pour essayer de sauver l'affaire, le conseil d'administration réunit une assemblée générale extraordinaire le 26 mars 1903, et proposa aux actionnaires le doublement du capital social; mais il ne réussit pas à entraîner la conviction do l'assemblée. Celle-ci se prononça en faveur d'une liquidation judiciaire, qui fut ouverte le 6 avril 1903 et qui
SUR
L'EXPLOITATION DES
MINES
DE
PONTPÉAN
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se prolongea jusqu'au 28 octobre de la même année. A cette dernière date, la société fut reconstituée sous le même nom, avec un capital social de 2.500.000 francs. La reconstitution n'avait pu se faire que grâce à des versements importants faits par le conseil d'administration et à des sacrifices considérables consentis par les obligataires ; ceux de la première série avaient accepté une réduction d'intérêt et la suspension de l'amortissement pendant cinq années ; ceux de la deuxième devaient être payés en actions nouvelles, sur la base d'une réduction de 50 0/O de la valeur nominale de leurs titres. Les créanciers chirographaires avaient consenti à être payés également en actions. Enfin les actionnaires devaient reverser 375 francs par action de capital et 460 francs par action de jouissance. On avait pu réduire ainsi à 498.145 fr. 95 le passif final de liquidation à payer en espèces ; la somme nette disponible au moment de la reconstitution était «le 1.079.975 francs; c'était donc avec 581.829 fr. 05 que la société reconstituée commençait ses opérations, le 29 octobre 1903. Peu de temps après, le 8 décembre 1903, elle perdait le président de son conseil d'administration, M. Carel, qui avait joué un rôle essentiel dans les opérations de reconstitution ; il fut remplacé par M. Fouché, son associé dans diverses affaires industrielles. Pendant la période de liquidation judiciaire, l'exploitation s'était continuée sans interruption, mais dans dos conditions naturellement très difficiles; la nouvelle administration ne pouvait, pendant les deux premiers mois de son fonctionnement, modifier sensiblement ces conditions. L'autre part, le gîte ne se présentait pas à ce moment d'une manière bien favorable; l'épaisseur réduite, en galène pure, de la veine métallifère ne fut, en 1903, que de 0 m ,040, alors qu'elle avait encore été, en moyenne, de 0,m ,056 en 1902. La venue d'eau se maintenait à 2.600 litres par minute, mais l'épuisement se fai-