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NOTICE HISTORIQUE
quelques espérances d'avenir. Pour les consolider, elle avait commandé des pompes électriques capables d'assurer l'épuisement, par vingt-quatre heures, de 4.000 mètres cubes d'eau d'une profondeur de 620 mètres; sur le montant total du devis, s'élevant à 316.000 francs, elle avait déjà payé un acompte de 78.000 francs; l'installation devait être terminée le 1 er juillet 1904. Un incident imprévu vint déranger toutes les prévisions. Le 2 avril 1904,. il se manifesta à l'avancement Sud du cinquante-cinquième niveau, dans le filon, une venue d'eau tellement abondante que les travaux inférieurs, desservis seulement par des soulevantes dont le débit moyen n'atteignait pas 1.000 litres par minute, furent presque immédiatement noyés ; la production de minerai se trouva par suite complètement arrêtée. Le conseil d'administration, estimant qu'il fallait réunir un capital supplémentaire de 400.000 francs pour assurer la continuation des travaux, essaya de faire voter, par une assemblée générale extraordinaire, tenue le 16 mai 1904, la création d'actions nouvelles représentant une pareille somme, il entreprit même de faire souscrire séance tenante ces actions nouvelles parles actionnaires présents. Ceux-ci s'y refusèrent et préférèrent . voter la mise en liquidation amiable. Pendant quelques jours encore, on essaya de faire aboutir diverses combinaisons susceptibles d'assurer la continuation de l'exploitation; les porteurs des obligations de 1895, réunis en assemblée, le 28 mai 1904, acceptèrent de renoncer à l'antériorité de leurs droits hypothécaires pour faciliter l'émission d'un nouvel emprunt dont l'importance aurait pu varier entre 600.000 francs et 1 million, sous réserves d'avantages, non précisés d'ailleurs, à consentir en leur faveur par les actionnaires. Les tentatives de reconstitution de la société restèrent inutiles ; il fallut en venir à la vente aux enchères.
SUR L'EXPLOITATION DES MINES DE PONTPÉAN
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- Celle-ci eut lieu, le 19 juin 1904 : lamine de Pontpéan fut adjugée, pour 131.000 francs, à la Société de transmission, transport et traction, de Paris; la concession de Poullaouen le fut à la Société des mines de Pontgibaud, pour la somme de 51.100 francs; enfin divers lots de terres furent vendus 12.450 francs. Le produit total de la vente fut de 193.550 francs, dont il fallait déduire 86.000 francs, représentant le montant capitalisé des pensions d'accidents dues à d'anciens ouvriers de la mine ; il restait donc bien peu de chose aux obligataires. La liquidation, désirant conserver au gage de ceux-ci toute sa valeur, n'avait rien aliéné de l'outillage de la mine ; elle assura l'épuisement non seulement jusqu'au jour de l'adjudication, mais même jusqu'au 4 août 1904, date delà remise définitive de la mine à la société adjudicataire. Celle-ci arrêta immédiatement l'épuisement, aliéna la propriété des anciennes haldes, mit en vente le matériel et démolit en partie les bâtiments. Un arrêté préfectoral, en date du 24 décembre 1904, la mit en demeure de reprendre l'exploitation, mais la procédure de retrait, ainsi engagée, se trouva interrompue par l'effet d'une cession faite à la Société des mines de Pouallaouen. C'est cette dernière société qui est actuellement propriétaire de la mine de Pontpéan; elle n'a fait aucune tentative pour y reprendre les travaux. D'une exploitation importante encore naguère, il ne subsiste d'autre vestige apparent qu'une installation de lavage des haldes et quelques bâtiments, en plus ou moins en mauvais état, entourant d'emplacement du puits Républicain.