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EXPÉRIENCES
SUR
LES
POUSSIÈRES
DE
HOUILLE ET
entre le degré d'infiammabilité et la composition élémen- I taire des poussières employées ; ils attribuent les diffé- ij rences d'infiammabilité aux matières volatiles, mais ne donnent pas la teneur des lignites employés. Ils ont également constaté que, pour obtenir l'inflammation des I poussières dans leurs conditions d'essai, il était nécessaire I de réaliser la mise en suspension préalable ; ils n'ont pas I réussi à obtenir d'inflammation en plaçant la poussière à ] même le tube et en donnant de petits chocs sur celui-ci. EXPÉRIENCES
D'ENGLER.
Engler (*) réalisa, en 1907, un dispositif simple permettant de montrer l'inflammabilité des poussières par I l'étincelle d'induction. Son appareil comprend un ballon de 250 ou 500 centimètres cubes, fermé par un bouchon portant deux tubes I de dégagement dont l'un plonge jusqu'au fond, et un troi- sième tube de gros diamètre relié par un caoutchouc à un petit ballon dans lequel on place la poussière à étudier. Devant l'ouverture de ce gros tube sont placées deux électrodes entre lesquelles on peut faire éclater l'étincelle d'induction. En soufflant un courant d'air par l'un des tubes de dégagement et en soulevant le petit ballon de façon à faire tomber la poussière, on arrive à réaliser, à l'intérieur de l'appareil,, un nuage poussiéreux qui peut être enflammé par l'étincelle. Engler a montré avec cet appareil : 1° Que les substances susceptibles de donner naissance à; des matières volatiles, telles que le charbon, la farine, la naphtaline, pouvaient faire explosion sous l'action de l'étincelle d'induction; 2° Que, dans les mêmes conditions, le charbon de bois et la suie ne pouvaient pas s'enflammer seuls ; (*) Chem. Zeitung., vol. XXXI, p.
SUR
LES
MOYENS
DE
COMBATTRE
LEURS
DANGERS
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3° Que les mélanges à 2,5 et 3,5 0/0 de grisou, non explosifs, pouvaient le devenir en présence de poussières de houille, même non explosives par elles-mêmes, ou de charbon de bois. EXPÉRIENCES
DE
BEDSON
ET
WIDDAS.
De 1907 à 1910, Bedson et Widdas ont également réalisé divers appareils permettant l'étude de l'inflammabilité par une petite flamme ou par une spirale incandescente (*). Leur premier appareil se compose de deux tubes de même diamètre (38 millimètres) placés bout à bout et ayant l'un 76 millimètres de long et l'autre 384 millimètres. Ils sont réunis par un collier qui maintient également en place une pièce de mousseline placée en travers du tube ; sur cette mousseline, on place la poussière à étudier; en dessous de la mousseline et presque en contact avec elle, se trouve un tube à entonnoir par lequel on peut souffler un courant d'air. On réalise ainsi un nuage poussiéreux que l'on peut venir enllammer par un procédé quelconque. Leur deuxième appareil se compose d'une caisse cubique en étain de 102 millimètres de côté portant sur deux faces opposées des fenêtres de mica et contenant le dispositif d'inilammation. Cette caisse porte latéralement deux gros tubes de verre ; l'un des tubes, dans lequel on vient placer un poids déterminé de la poussière à étudier, est fermé par un bouchon traversé par un petit tube de soufflage qui arrive au contact des poussières et est légèrement recourbé à son extrémité. Ce petit tube, portant un robinet, est en relation avec une bouteille de 1.900 centimètres cubes dé capacité, dans laquelle on peut comprimer de l'air à une pression indiquée par un manomètre à mercure.
358.
(*) Trans. Inst. M.
vol. XXXII, p.
529.