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EXPÉRIENCES
SUR LES
POUSSIÈRES
DE
HOUILLE
Dans leur premier appareil, Bedson et Widdas ont montré que la combustion des nuages poussiéreux était analogue à celle des gaz ; en effet, si après avoir enflammé les poussières, on arrête brusquement le courant d'air, on constate que la flamme remonte lentement jusqu'au fond du tube. Dans leur second appareil, les auteurs ont étudié l'inflammation des poussières de houille, de la farine, de la sciure de bois, du lvcopode, de la poudre d'aluminium, de la poudre de magnésium par une petite flamme ou par une étincelle électrique. Le poids de poussière employée fut dans tous les cas de 1 gramme. Ils ont montré que tous les produits ci-dessus pouvaient donner naissance à des inflammations, alors qu'au contraire le charbon de bois n'a pu être enflammé. En remplaçant la petite flamme par un bec Bunsen, les auteurs sont parvenus à obtenir une inflammation purement locale avec de l'anthracite. Bedson et Widdas ont ensuite remplacé la petite flamme par une spirale chauffée électriquement et ont cherché le courant nécessaire pour obtenir l'inflammation. Ils ont opéré, soit sur des poussières simplement séchées à l'air, soit sur des poussières séchées à l'étuve et ont obtenu les chiffres suivants :
ET
SUR LES MOYENS DE
SABLE CHARBON EMPLOYÉ
DES POUSSIERES ESSAYEES
Charbons séchés à l'air
Lignite Charbon, couche Charbon, couche Charbon, couche Charbon, couche Lvcopode
Busty.... Hutton... Brockwell Harvey...
Ampères 10,5 U,5 11,5 12,5 "17 11,5
Charbons sécbés à l'étuve
Ampères 9,8 - 10 11 — 11,5 H - 11,5 11,5 — 12,6 13 — 15
LEURS
DANGERS
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Les auteurs ont étudié ensuite l'influence de l'humidité ; le lignite exposé 72 heures au-dessus de l'eau nécessite 2,2 ampères de plus que le même charbon sec ; de même le charbon de Hutton après 96 heures nécessite 2,5 ampères de plus qu'à l'état frais. Deux facteurs, croyons-nous, interviennent dans les différences observées : 1° L'humidité ; 2° Les gaz renfermés dans le charbon frais, gaz qui se dégagent assez rapidement. Ces derniers doivent jouer le rôle prépondérant ; en effet, une poussière amenée par diverses manipulations à des taux d'humidité différents nécessite 13,8 ampères pour une teneur en eau de 1,78, 13,5 pour 3,1, 13,8 pour 3,77 0/0, alors que la poussière fraîche en nécessite 12,5. Les auteurs ont de même constaté qu'une poussière qui, fraîchement broyée, nécessite 12,5 ampères pour l'inflammation, en nécessite 14 après 17 jours ; ceci est dû, pensons-nous, au départ du grisou restant dans le charbon fraîchement broyé. Bedson et Widdas ont également constaté que,dorsqu'on mélangeait à du charbon des substances incombustibles, telles que du sable, on élevait la température d'inflammation ; les résultats sont résumés dans les tableaux suivants :
COURANT NÉCESSAIRE
pour produire l'inflammation NATUBE
COMBATTRE
Lignite.
Couche Hutton.. J
COURANT NÉCESSAIRE
pour un gramme pour produire de charbon l'inflammation
Grammes 0 . 1 1,5 2 0 0,5 1 1,5 3
Ampères 12,5 13 13,5 15,5 12,5
REMARQUES
0 ossais, 4 inflammations. 4 essais, 3 inflammations. •
^Q la
14 14 15
Non-inflammation.