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REVUE DES ACCIDENTS D' APPAREILS A VAPEUR
attira l'attention d'un mécanicien, qui lui fournissait une nouvelle batteuse, sur une fissure de 25 à 30 millimètres de longueur, qui se manifestait par une légère fuite de vapeur, entre le trou d'homme et la cornière de jonction du fond avant. Le mécanicien jugea la chose sans gravité ; cependant, sur l'insistance de son client, il effectua le 19 août une soi-disant réparation, consistant à obturer la fissure au moyen de. six prisonniers en cuivre, vissés dans la tôle, chevauchant les uns sur les autres et débordant de 10 millimètres environ les extrémités de la fente. L'étanchéité fut ainsi obtenue, mais non la solidité de l'appareil. Quelques jours après, la chaudière se fragmentait en trois morceaux, par des cassures rayonnant autour du trou d'homme et dont l'une passait par la ligne de goujons. Deux hommes furent tués : c'étaient deux cultivateurs qui se trouvaient dans une grange voisine, dont le mur a été défoncé. Cinq autres personnes furent blessées, dont trois d'une manière grave, parmi lesquelles un enfant. Accident du. 21 juillet 1911 au lieu dit Campot, commune de Sort (Landes). — Pour terminer cette énumération des explosions d'enveloppes, voici de nouveau une locomobile appartenant au type ordinaire des locomobiles agricoles, dont le corps cylindrique horizontal vole en éclats nombreux. C'était un appareil de 9 m2 ,33 de surface de chauffe, 790 litres de capacité, timbré à 7 kilogrammes; le corps cylindrique mesurait 0 m ,80 de diamètre et l m ,90 de longueur; il était en tôle de fer de 7 millimètres ou 7 millimètres et demi. Cette locomobile était sortie en 1904 de chez un constructeur de machines agricoles ; mais l'enquête a montré que celui-ci avait utilisé un corps cylindrique ancien, dont l'origine et l'âge sont inconnus. L'explosion est survenue au cours du travail, sans qu'il y ait présomption d'excès de pression. L'acci-
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dent a été rapporté d'une manière générale à la fatigue de la tôle, sans toutefois que les investigations de l'en-, quête aient été assez approfondies pour qu'il soit possible de préciser davantage l'explication. Trois personnes ont été grièvement brûlées. Ruptures du foyer. — Nous avons à rendre compte de cinq accidents de foyers. La cause classique des avaries de ce genre, la surchauffe par manque d'eau, n'intervient que pour deux d'entre eux, et encore d'une manière quelque peu incertaine ; pour la plupart, ces accidents sont à rapporter, tout comme les explosions d'enveloppes, à des défauts de résistance de la pièce, avec ou sans, excès de pression. Accident du i" août 1904 à la Romagne (Saone-etLoire). — Pour le premier de ces accidents, celui du l' r août 1904, on ma que l'embarras du choix entre les explications. La locomobile était de construction ancienne, paraissant remonter à 1871 ou 1872. La chaudière, timbrée à 6 kilogrammes et rééprouvée en dernier lieu un an avant l'accident, était constituée par un corps horizontal contenant un foyer intérieur cylindrique, de 47 centimètres de diamètre et l m ,25 de longueur, et un faisceau de tubes à fumée en prolongement. Surface de chauffe, 6 mètres carrés; capacité, 600 litres. Le foyer paraît avoir été construit en tôle de fer de 10 millimètres. L'accident a consisté en une rupture du ciel, qui s'est déchiré transversalement au ras de l'extrémité emboutie en forme de collerette par laquelle le foyer s'assemblait sur la plaque tubulaire. On a constaté, dans la région de la rupture, une épaisseur de 4 à 6 millimètres. L'appareil, dans son ensemble, a paru en assez bon état, malgré ses trente-deux ou trente-trois années d'existence. La locomobile fonctionnait ce jour-là pour la première fois de l'année. L'entrepreneur de battage à qui elle ap-