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LES GISEMENTS DE CHARBON DU SPITSBERG
jusqu'aux affleurements de trias sur la rive Sud-Ouest de Sassen Bay (Pl. IV). Le combustible y est de très bonne qualité et se différencie du charbon tertiaire d'Advent Bay par une moindre teneur en S et une plus grande quantité de cendres. Voici du reste les résultats d'une analyse effectuée par M. Wleugel : Humidité Cendres -Soufre Carbone Hydrogène 0 et Az Poids spécifique Coke
1,86 p. 100 7,18 — 0,85 — 76,15 — 5,45 — 8,51 — . 100,00 1,298 31,53 p. 100
La même société avait mis la main sur le cap Boheman et sur la région du Heer Quarter entre Advent Bay et Cole Bay. Mais ce territoire a été revendiqué par les Norvégiens qui, ultérieurement, y ont effectué quelques travaux. Quant au cap Boheman, il est constitué par une plaine très plate, véritable « tundra », qui avance à plus de 10 kilomètres vers l'intérieur. Le jurassique, qui, dans toute cette région, est largement ondulé, devient très accidenté vers l'ouest, et c'est lui qui forme l'Helsingland Ridge et le Gestrikland Ridge ; de part et d'autre de ces chaînes s'écoulent les glaciers de Wahlenberg, de Bore et de Nansen. Dès 1864, Nordenskiold avait signalé la présence, dans une des petites îles situées au sud du promontoire, d'une couche de charbon qui réapparaît en plusieurs points sur 1 le continent et dont la puissance est maxima un peu à l'ouest d'un baraquement construit vers 1900 sur le rivage.
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On ne doit d'ailleurs attribuer à ce gisement, à cause du danger de la navigation dans ces parages, qu'une importance secondaire. L'eau est peu profonde, et on ne connaît aucun port sur les côtes du cap Boheman qui sent parsemées d'écueils sous-marins. M. de Geer considère d'ailleurs que la couche du cap Boheman est trop peu épaisse pour être exploitable, mais il est très possible qu'on retrouve le même horizon dans les montagnes jurassiques du Nord-Ouest. IV. Société anglaise de Kol Mount. —■ Le Kol Mount, situé sur la rive nord de la Van Mijens Bay, est en partie formé d'assises tertiaires à la base desquelles on retrouve l'horizon charbonneux habituel. Nordenskiold avait déjà signalé à cet endroit la présence de morceaux de charbon au milieu des éboulis. La couche, dont la puissance moyenne est d'environ 1 mètre, a été reconnue en différents endroits par une société anglaise qui a construit une maison sur le rivage (*). Dans l'une des recherches, la couche avait une puissance de l m ,30, et l'on trouva à 0 m ,10 du mur une petite veine de 0 m ,10. Le pendage était d'environ 15 à 20° vers l'intérieur de la montagne. Enfin, à 10 mètres au-dessous de cette couche, on aperçut des schistes charbonneux qui sont peut-être exploitables en quelques points. Malheureusement, à la hauteur du Kol Mount, la Van .Mijens Bay est très large et n'offre pas de port. Les accumulations de sable et de limon glaciaire rendent la navigation difficile et, aux environs de l'île Axel, le chenal navigable a seulement 450 mètres de largeur. D'autre part, ladébâcle des glaces est très tardive, et les icebergs du glacier de Frithjof sont extrêmement gênants. (*)'A sa lête sont Lord Morton et le Rev. Garner.