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LES EXPÉRIENCES DE COMMENTRY
habituellement non pas un trapèze, mais un triangle ; le talus n'atteint guère, dans la pratique, que la valeurl, si ce n'est moins ; il y a talus également vers les bouts ; enfin à moins de prendre des soins incompatibles avec les conditions démise en pratique, le tas comporte des dépressions et n'affleure pas exactement aux bords de la plateforme ; si l'on veut se rendre compte de ce que tient réellement une plate-forme, il est simple de verser les cendres dans une caisse à parois rectangulaire, et de mesurer la hauteur uniformisée qu'elles y atteignent. En fait les platesformes de Commentry, ci-dessus décrites, ne tenaient guère que 100 litres de cendres ; on en a mis 15, soit 15 hectolitres en tout pour une galerie mesurant 5 mètres carrés de section, donc 3 hectolitres par mètre carré de section. C'est sur ce point que l'arrêt-barrage s'écarte des indications de la circulaire, qui stipule 4 hectolitres ; il est de bonne règle, en expérimentation, de conserver, quand on le peut, une certaine marge par rapport aux limites qui sont ou seront recommandées pour les applications pratiques. De l'autre côté, on a disposé une zone fortement schistifiée. La circulaire ministérielle indique, d'après la théorie' des explosions et les essais en galerie partiellement obstruée, que « les zones arrosées ou schistifiées atteindront leur maximum d'efficacité dans les galeries où l'explosion ne peut se propager que lentement, à savoir dans les galeries tortueuses et à faible section ». Or, il existe, dans la galerie de Commentry, une région tortueuse, dont la section, il est vrai, est assez normale, 4 mètres carrés en moyenne, mais qui présente trois coudes successifs à angle droit, et est par suite tout à fait indiquée pour un essai de zone schistifiée ou arrosée. Pour la préparation de cette zone schistifiée, on n'a pas cru devoir se conformer exactement aux indications de la circulaire ; celle-ci stipule, en effet, que la proportion de matières stériles
SUR LES INFLAMMATIONS DE POUSSIÈRES
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doit atteindre 90 p. 100; or les tentatives faites dans les mines pour se conformer à cette indication ont rencontré de sérieuses difficultés; nous avons donc jugé intéressant de fixer à 75 p. 100 la proportion en poids de particules stériles dans le mélange schisteux, en étendant la zone, par compensation, a 200 mètres au lieu de 100. Le mélange a été constitué au moyen des mêmes poussières grossières (70 p. 100 de refus au tamis 200) du même charbon et de cendres de carneaux de chaudières ; la dose déposée fut de 900 grammes par mètre cube de galerie ; la zone s'est étendue de la cote 720 àla cote 920 (point N) à partir de l'orifice A ; elle commençait donc à 280 mètres du canon. Si cet arrêt-barrage et cette zone avaient dû faillir à leur mission d'arrêter l'explosion, celle-ci risquait de prendre une violence croissante en approchant des orifices; or, les parties voisines des orifices constituaient des points faibles, facilement dommageables, difficilement réparables; pour se ménager la possibilité de nouveaux essais, il convenait de mettre, autant que possible, ces orifices à l'abri de tout risque de destruction. A cet effet on doubla les dispositifs ci-dessus, de deux arrêts-barrages placés l'un à 80 mètres de l'orifice A, l'autre à 100 mètres de l'orifice O, et établis dans les mêmes conditions que celui de la cote 180, au taux de 3 hectolitres environ par mètre carré de section; un nombre suffisant de cotons-témoins permettait de s'assurer, do chaque côté, si la flamme avait bien été éteinte avant d'atteindre le second dispositif d'arrêt. Ces dispositions générales furent troublées, du côté O, par des circonstances fortuites ; des pluies abondantes survinrent quelques jours avant l'essai 13, qui devait avoir lieu à date fixe ; la venue de ces eaux superficielles se fit surtout sentir, dans la galerie, la veille et le jour de l'essai, superposant l'effet de l'arrosage à celui de la