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RUPTURE RUPTURE
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TUBE-CHEMINÉE
D'UNE
CHAUDIÈRE
Quoi qu'il en soit de ces diverses constatations, il faut reconnaître que la corrosion des deux cheminées a été très rapide. Elle l'a été particulièrement sur la chaudière avariée, qui était pourtant de construction plus récente, 1909. Nous avons fait de nouvelles recherches pour expliquer cette rapidité de la corrosion. Tout d'abord, dans la cheminée avariée, la corrosion était surtout au-dessus du plan d'eau normal. Or, en montant sur la grue même, nous avons constaté qu'en raison du travail très variable de l'appareil, le plan d'eau présentait des oscillations très importantes qu'on ne trouve pas du tout dans les chaudières Field employées dans l'industrie et qui ont à répondre à un travail régulier. Quand la grue élève la benne remplie de charbon, le travail devient maximum ; le niveau de l'eau s'élève subitement dans le ; tube de verre de 7 centimètres environ. Il devait en être' de même dans la chaudière elle-même. Le travail cessait quand la benne descendait par son propre poids au-dessus du tombereau ; le niveau revenait alors à sa hauteur normale. Dans ces conditions, les oscillations du plan d'eau, avec leur dépôt de tartre sur la cheminée qui en sont la conséquence, étaient beaucoup plus importantes que dans les chaudières ordinaires. Et c'est là qu'apparaît surtout la cause de la rapidité de la corrosion. D'ailleurs, cette impression a été confirmée par la comparaison entre le fonctionnement des deux grues. Les deux appareils possèdent les mêmes chaudières, mais la vaporisation demandée était bien différente. La chaudière avariée alimentait une machine beaucoup moins économique que celle de_ l'autre grue. De là, une production de vapeur plus grande et un plus grand surmenage de la chaudière, qui tendaient à élever la température des gaz arrivant à la cheminée. D'autre part, le diamètre du tuyau de prise de vapeur de la chaudière avariée n'était que de
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33 millimètres, alors que, dans l'autre, il était de 45 millimètres, ce qui aurait dû être l'inverse. Avec une prise aussi faible, 33 millimètres, la vapeur devait prendre une vitesse plus grande entraînant une dénivellation plus importante du plan d'eau. C'est-ainsi que, dans la chaudièrede la deuxième grue, le niveau d'eau, tout en remontant au moment de l'enlèvement des bennes, s'élevait moins que dans l'autre chaudière. Le surmenage de la chaudière avariée a été d'ailleurs contrôlé quand, à un moment donné, on a fait travailler davantage les grues. En temps' normal, les bennes pesant déjà 400 kilogrammes élèvent 1.600 kilogrammes de charbon; la charge est alors de 2.000 kilogrammes. On a travaillé pendant un certain temps avec des bennes prenant automatiquement le charbon et correspondant à une charge de 2.500 kilogrammes. A ce moment, on avait de la difficulté à tenir la pression dans la chaudière avariée, alors que le travail se faisait normalement avec l'autre. En résumé, cet accident, qui aurait pu avoir de graves conséquences, a eu pour cause la corrosion profonde du tube-cheminée. Cette détérioration est bien connue dans les chaudières Field. Toutefois, elle a été, dans l'espèce,, extrêmement rapide en raison de l'irrégularité du travail provenant de l'affectation de la chaudière à un service de grue et du surmenage même de la chaudière. L'attention des visiteurs pour l'examen des cheminées de chaudières Field doit être appelée plus spécialement quand il s'agit de chaudières installées sur des. grues.