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LOIS, DÉCRETS ET ARRÊTÉS
INDUSTRIE MINÉRALE.
Le développement des exploitations houillères ne s'est point ralenti en 1868, et l'on peut présumer, d'après les renseignement! recueillis jusqu'à ce jour, que la production des mines de houille s'est élevée, pendant cet exercice, à au moins 128.061.000 quintaui métriques, valant i53.iZio.ooo francs. Le dernier exposé de la situation de l'Empire évaluait l'extraction des mines de combustibles minéraux à 123.600.000 quintaux métriques; de sorte que, d'une année à l'autre, l'accroissement dans la production aurait dépassé U millions de quintaux. La consommation a progressé presque aussi rapidement que la production, et il y a tout lieu de penser que, de 199 millions de quintaux métriques en 1867, elle s'est élevée à so5 millions en 1808. Si l'on compare ces résultats à ceux de l'année i85g, pour laquelle la production et la consommation n'étaient respectivement que de 76.810.000 et 102.621.000 quintaux métriques, on voit qu'en dix ans la production s'est accrue des 7 dixièmes environ, et la consommation de plus de moitié. Il n'est pas sans intérêt de remarquer que le prix de vente du quintal métrique est resté presque slationnaire, et que, de i',2ien 1859, il est passé, en 1808, à 1V9. En ce qui concerne les usines à fer, la diminution qui s'était manifestée en 1867 dans la fabrication ne s'est point reproduite, et il est aujourd'hui certain que les résultats du dernier exercice seront, à très-peu de chose près, les mêmes que ceux qui avaient été constatés en 1866. Les tendances qui portent les maîtres de forges à abandonner les méthodes fondées sur l'usage exclusif du charbon de bois, pour avoir recours chaque jour davantage à l'emploi des combustibles minéraux, se sont d'ailleurs accentuées plus vivement encore en 1868 que pendant les années précédentes. Il résulte, en effet, des documents qui se trouvent actuellement entre les mains de l'administration des mines qu'il a été produit, en 1868, tant en fonte brute pour affinage ou pour moulage en seconde fusion qu'en fonte de première fusion, 1.676.900 quintaux métriques de fonte au combustible végétal valant 20.309.000 fr.; 620.000 quintaux métriques de fonte au charbon de bois et au coke mélangés, valant 7.7/16,000 francs, et io.o3g-ooo quintaux métriques de fonte au combustible minéral, valant 86.167.000 francs; soit, en tout, i2.i33.goo quintaux métriques, valant 11/1.232.ooofr. D'après le dernier exposé de la situation de l'Empire, la quantité
SUR LES MINES.
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de fonte au charbon de bois fabriquée en 1867 a été de 1.773.000 quintaux métriques; celle des fontes aux deux combustibles, de 787.000 quintaux métriques, et celle des fontes au combustible minéral, de 8.868.000 quintaux métriques, ce qui correspond à une production totale de 11.428.000 quintaux; d'où il suit que si, de 1867 à 1868, il y a eu diminution de 298.100 quintaux métriques sur les fontes au bois, et de 167.000 quintaux métriques sur les fontes aux deux combustibles, il s'est manifesté une augmentation de 1.171.000 quintaux métriques sur les fontes au coke; ce qui démontre que, depuis l'année dernière, l'activité des hauts fourneaux a été loin de se ralentir, et que le poids des fontes produites a augmenté, pour toute la France, de 7o5.goo quintaux métriques. D'autre part, si l'on se rappelle qu'en i85g la production des fontes au combustible végétal était de 3.336.ooo quintaux métriques, et celle des fontes au combustible minéral, seul ou mélangé de combustible végétal, de 5.5oo.ooo quintaux métriques, on reconnaît qu'en dix ans, alors que le poids des fontes au bois diminuait de près des trois cinquièmes, celui des fontes au combustible minéral, seul ou mélangé, doublait, et le chiffre de la fabrication pour l'ensemble des fontes s'accroissait de près de moitié. Les résultats, en ce qui touche les fers, ne sont pas moins dignes de fixer l'attention. En 1868, il a été fabriqué 607.000 quintaux métriques de fer au charbon de bois, valant i5.2gg.000 francs; 261.600 quintaux métriques de fer aux deux combustibles, valant 8.168.000 francs, et 7.587.000 quintaux de fer à la houille, valant 151.923.000 francs, soit en tout 8.o55.6oo quintaux métriques d'une valeur de 175.590.000 francs. En 1867, la production respective de ces trois mêmes sortes de fera été-évaluée à 617.000 quintaux métriques pour les fers au bois, à 256.000 quintaux métriques pour les fers aux deux combustibles, et à 7.359.000 quintaux métriques pour les fers à la houille, chiffres presque identiques à ceux indiqués pour l'année 1868.
Si l'on établit la comparaison, non plus avec l'année précédente, mais bien avec l'année 1869, on trouve qu'en dix ans la fabrication des fers au combustible végétal, seul ou mélangé de combustible minéral, a diminué de plus de Ztoo.ooo quintaux métriques, tandis que le progrès pour les fers au combustible minéral a dépassé 3.100.000 quintaux métriques; de sorte que l'accroissement de production, pour les fers de toutes nature, a atteint 2,700.000 quintaux métriques.