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LOIS, DÉCRETS ET ARRÊTÉS
SUR LES MINES.
mouvement commercial des plus importants. Aussi paraît-il nécessaire de donner aux voies navigables dont cette ligne se compose un tirant d'eau égal à celui dès canaux du Nord. Il sera facile d'obtenir ce résultat sur le canal de l'Aisne à la Marne, dont l'alimentation vient d'être assurée par une prise d'eau faite dans cette dernière rivière. Des projets ont été étudiés pour réaliser également cette amélioration sur l'Aisne canalisée et le canal latéral à l'Aisne, entre Compiègne et l'origine du canal de l'Aisne à la Marne, et enfin sur le canal latéral à la Marne jusqu'à Vitry.
vaux ont été poursuivis avec une grande activité dans la campagne dernière et pourront être terminés en 1870. On a également continué, dans la campagne dernière, les travaux approuvés par les décrets des 6 août i865 et 12 juin 1867, pour donner à la Saône un tirant d'eau de in,6o entre Saint-Symphorien et Lyon, partie dans laquelle débouchent les canaux du Rhône au Rhin et de Bourgogne. Ces travaux consistent dans la construction de cinq barrages éclusés et de divers ouvrages accessoires. Le barrage de l'Ile-Barbe, le premier en amont de Lyon, est à peu près terminé: il sera complètement achevé dans les premières basses eaux de 1870 ; celui de Grigny est très-avancé ; les trois autres ont été adjugés. Plusieurs mauvais passages entre Saint-Symphorien et Verdun ont été améliorés. Ces différents travaux recevront, en 1870, une grande activité, de manière à hâter le plus possible le moment où la batellerie sera mise eu jouissance du tirant d'eau normal.
Ces améliorations complètent l'ensemble des mesures projetées dans l'intérêt de l'industrie de la Haute-Marne, que l'ouverture récente du canal de Vitry à Saint Dizier met dès à présent en communication avec les régions de l'Est. Ce dernier canal doit, d'ailleurs, être prolongé jusqu'à Donjeux en vertu du décret du 23 juin 1868; les terrains ont été acquis et les travaux sont en cours d'exécution. Sur la ligne de Paris à Lyon, la Seine, entre Paris et Montereau, et l'Yonne, entre Montereau et la Roche, origine du canal de Bourgogne, ont été canalisées, en vue de substituer à une navigation intermittente une navigation continue, avec un tirant d'eau constant de im,6o. Ces travaux comprennent notamment la construction de 12 barrages mobiles avec écluse sur la Seine et de 17 sur l'Yonne. Ces barrages étaient complètement terminés en 1868 ; mais l'essai qui en a été fait, au mois d'octobre de cette année, a démontré la nécessité d'exécuter divers ouvrages complémentaires, afin d'assurer le fonctionnement régulier des hausses mobiles. Ces nouveaux travaux seront presque entièrement achevés à la fin de la campagne actuelle, sauf les écluses de Port-à-l'Anglais et d'Ablon, qui ne pourront être terminées que dans la campagne prochaine. Au reste, on a tout lieu d'espérer que le commerce sera en jouissance d'une navigation régulière, entre la Roche et Paris, dans le courant de 1870. En amont de la Roche, des travaux de canalisation, semblables à ceux qui ont été faits en aval, s'exécutent, en vertu d'un décret du 11 juillet 1868, jusqu'à Auxerre, point de jonction de la rivière avec le canal du Nivernais. Cette entreprise a été commencée pendant la campagne de 1869. L'alimentation du canal de Bourgogne laissait à désirer ; il était essentiel d'augmenter les ressources des réservoirs ; un décret du i3 août 186A a autorisé les travaux projetés dans ce but. Ces tra-
La ligne du Rhône au Rhin a reçu déjà d'importantes améliorations sur la branche comprise entre Mulhouse et Strasbourg; les écluses ont été allongées et le tirant d'eau de iœ,6o y a été assuré. Sur le versant de la Saône, des ouvrages considérables ont été autorisés parle décret du i5 mai dernier; ces ouvrages, dont les projets définitifs viennent d'être approuvés et en partie adjugés, seront en pleine activité dans la campagne prochaine: les écluses seront allongées, comme il a été fait sur la branche du Rhin, et le même tirant d'eau sera assuré à la navigation. Sur la ligne de Lyon à la Méditerranée, les travaux entrepris pour l'amélioration du Rhône, en vertu de décrets rendus depuis 1860, ont pour but de faire successivement disparaître les obstacles que la navigation rencontre sur un grand nombre de passages du fleuve: ces travaux consistent dans la fermeture de faux bras et dans l'exécution de digues basses destinées à concentrer les eaux dans un chenal unique, de manière à procurer à la batellerie le mouillage de i°,5o jugé suffisant jusqu'à Arles. L'amélioration des quatre passages les plus difficiles a dès à présent été obtenue, et les travaux s'exécutent ou sont décrétés pour quinze autres passages. Tous les efforts de l'Administration tendent à mettre cette grande ligne en situation de répondre, aussi prochainement que possible, aux besoins du commerce et de la navigation. En aval d'Arles, la navigation du fleuve est maritime : les projets en cours d'exécution ont pour but de donner sur cette partie du fleuve un