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COMMISSION DU GRISOU.
l'adoption de certaines mesures de sûreté. Nous citerons par exemple les observations adressées en 1868 aux exploitants delà Loire, par circulaire préfectorale, à la suite d'un avis du conseil général des mines, relativement à l'aérage et à l'éclairage. L'attention de ces exploitants était appelée, d'une part, surl'in.. suffisance que présente souvent la ventilation naturelle dnnt on se contentait autrefois habituellement dans le bassin, et l'étude des conditions d'aérage des différentes mines, était recommandée avec instance; d'autre part, sur le peu de sûreté qu'offre le type des lampes à simple treillis métallique adopté jusque-là dans la Loire, toute liberté étant, du reste, laissée pour le choix des lampes nouvelles à substituer aux anciennes (*). L'administration les pressait en même temps de pourvoir leurs exploitations d'appareils respiratoires, tenus toujours prêts à fonctionner et autant que possible à portée des chantiers où peuvent se produire des accidents, indépendamment de ceux qu'on pourrait avoir au jour.
RÈGLEMENTS PARTICULIERS OU INTÉRIEURS. Depuis la publication de l'instruction ministérielle de 1872, nombre de règlements intérieurs ou particuliers ont été préparés par les exploitants; plusieurs anciens règlements ont été remaniés et réédités. Quelquefois ces règlements intérieurs ont été demandés par des arrêtés préfectoraux portant eux-mêmes des dispositions réglementaires, comme instructions devant servir de complément à ces arrêtés, ainsi que nous l'avons vu pour diverses mines de la HauteLoire, du Puy-de-Dôme, du Cantal; d'autres fois, ils réglementent à eux seuls l'exploitation, soit qu'ils émanent de l'initiative des
(*) 11 peut être bon de rappeler que nombre d'exploitants s'étaient d'abord fortement émus des recommandations que la préfecture de la Loire leur avait adressées dès le commencement de l'année, sur la proposition des ingénieurs, en demandant d'ailleurs leurs observations. De'vives objections étaient présentées; la supériorité de lampes de types comme celui de la lampe de Mueseler était incertaine, disait-on, et celle de l'aérage naturel sur l'aérage artificiel était incontestable. Cette émotion n'a pas tardé à se calmer, et l'on en est venu régulièrement, dans le bassin de Saint-Étienne, à l'abandon des lampes à simple treillis, comme à l'adoption de la ventilation artificielle sur plus d'une mine. Les études faites de concert par les ingénieurs de l'Etat avec ceux des compagnies, dans la Société de l'industrie minérale, ont grandement contribué à écarter les objections.
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exploitants, soit qu'ils aient été provoqués par une invitation de l'administration. Un certain nombre ont été soumis à l'approbation préfectorale, suivant le vœu de l'instruction de 1872; mais il en existe qui ne l'ont pas été, et plus d'un demanderait à être complété. Pour faire connaître les différentes formes adoptées dans ces règlements intérieurs, nous citerons les suivants, indépendamment des instructions ou ordres de service dont il vient d'être parlé, préparés en exécution d'arrêtés préfectoraux, etqui ne font que donner quelques développements à certaines dispositions de ces arrêtés. I. —
DÉPARTEMENT DU GARD.
r RÈGLEMENTS DE LA COMPAGNIE DE BESSÈGES (*)
Une première partie, sous le titre : Règlement général, est divisée en chapitres, qui s'adressent respectivement aux divers agents de la compagnie et aux ouvriers, en traçant leur mission et leurs devoirs, et ce règlement général est suivi d'une série d'ordres de service, au nombre de 7, dont le premier seul se rapporte au grisou, et a pour titre : Précautions contre le grisou, et tournées du lendemain des jours de chômage de Vexploitation. RÈGLEMENT GÉNÉRAL.
Dans le chapitre If, qui concerne les ingénieurs divisionnaires, on remarque particulièrement les dispositions suivantes, relatives au grisou : Les ingénieurs divisionnaires ont chacun dans leurs bureaux particuliers un atlas des plans de mines Ils font jauger les courants d'air généraux et partiels de leurs mines à des époques suffisamment rapprochées pour observer leurs variations et régler l'aérage en conséquence, ils tiennent affichés aux bureaux des maîtres-mineurs un tableau synoptique de ces courants et de leur intensité. Les ordres de service généraux concernant la sûreté et la police des mines sont établis par l'ingénieur en chef, et consignés soit (*) Ce règlement, daté de i8;8, est un de ceux qui ne portent point encore (l'approbation préfectorale. Il est cité à raison des détails circonstanciés qu'il présente, bien qu'on y trouve d'un autre côté plus d'une lacune, ainsi qu'on le verra.