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TRAVAIL DES ENFANTS ET DES FEMMES
dans le détail, les chiffres de ce tableau de ceux de l'année précédente. C'est en 1903, en effet, que l'Administration a séparé dans ses statistiques les « industries annexes », telles qu'elles ont été ci-dessus définies, des exploitations proprement dites. Si pour les mines, une jurisprudence depuis longtemps assise a permis de faire cette distinction sans hésitation ni confusion — les industries annexes ne comprenant guère que des fabriques de coke et d'agglomérés sur les houillères, — il n'en a pas été de même pour les carrières et notamment pour les ardoisières. Des instructions spéciales ont dû être données en 1902 pour uniformiser autant que possible les solutions : de là, en 1901 et 1902, des reports de personnel de mêmes entreprises d'une catégorie à-l'autre; ces reports sont de nature à fausser les rapprochements entre les chiffres de ces diverses catégories pris isolément. On ne peut retenir que l'ensemble, et il indique une nouvelle réduction du personnel protégé par l'apport à l'effectif total. Pour les exploitations des mines où, comme on vient de le dire, l'on a moins à craindre de confusions par suite de ces changements dans les cadres de la statistique, la réduction a été relativement encore plus forte : 14,25 pour 100 au lieu de 14,5 pour 100. Ces résultats concordent d'ailleurs avec les indications particulières données par les ingénieurs. On a, dans diverses entreprises, renoncé à l'emploi dupersonnel protégé lorsqu'il amenait, pour les adultes, avec l'application de la loi du 30 mars 1000, des sujétions trop gênantes et devenues encore plus gênantes depuis le 1er avril 1902. Des difficultés de cette nature se sont notamment présentées dans les carrières à ciel ouvert de plusieurs districts. On pourrait se demander si elles ne pourraient pas être résolues, tout au moins atténuées, par un régime analogue à celui appliqué aux industries du plein air. Les mêmes motifs conduiraient à une solution analogue. Au demeurant, le tableau qui précède montre que ce sont toujours, à raison de leurs chiffres absolus, les exploitations de mines dont on doit plus spécialement se préoccuper dans l'application de la loi du 2 novembre 1892. Le personnel protégé s'y rencontre dans les conditions du tableau suivant :
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DANS LES MINES, MINIÈRES ET CARRIÈRES.
AU FOND
AU JOUR
TOTAL
DÉSIGNATION
1902
.„ . Enfants do 12 à ,„ , Enfants de 13 a
,„ S Garçons. 13 ans. j FiUes_ ,, \ Garçons. 16 ans. j FilleB_
,,. » i Garçons. Enfants de 16 a 18 ans. j Fille3...
1901
1902
1902
1901
1901
10
18
40
6.331
6.320
7.220
7.368
3.984 1.563 2.443 1.117
57 56 75 1 1 4.176 10.315 10.496 1.550 1.568 1.550 2.806 9.663 10.174 1.088 1.117 1.088
3.208
2.974
Filles mineures de 18 à 21 ans et 11
3.208
2.974
13.567 13.706 12.360 12.652 25.927 26.358
— 139
- 431
— 292
Par rapport au personnel total (181.634), très sensiblement égal à celui de 1901 (181.792), le personnel protégé se répartit par catégories et par sexe comme l'indiquent les tableaux suivants :
DÉSIGNATION DES CATÉGORIES
Enfants de 12 Enfants de 13 Enfants de 16 Filles de 18 à
à 13 ans (garçons à 16 ans garçons à 18 ans (garçons 21 ans et femmes
et filles) et filles) et filles) majeures
TOTAUX
1902
1901
p. 100 0,03 6,54 5,93 1,75
p. 100 0,04 6,68 6,24 1,64
14.25
14.60
PAR RAPPORT
au personnel total IlÉPARTITION
PAR SEXE
Filles mineures et femmes majeures
1902
1901 1902
1901
20.034 5.893
20.745 5.613
p. 100 11,02 3,23
p. 100 11,41 3,19
25.927
26.358
14.25
14.60
Ainsi, tandis qu'il y a une augmentation absolue et relative dans le nombre des filles [et des femmes, il y a au contraire