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FABRICATION DU LAITON
Le four étant garni de pots vides et chauffés
au rouge, un ouvrier sort un de ces pots et
un autre ouvrier le remplit jusqu'au bord d'un mélange préparé d'avance de calamine et de charbon; puis il. enfonce à coups de marteau des morceaux de rosette ou d'arcot dans cette matière, et il les recouvre de quelques poignées du mélange calamina ire. Le premier ouvrier remet le pot dans le four, et en sort un antre que l'on charge de la même manière, et ainsi su cces-sivement jusqu'à ce qu'ils soient tous pleins. La quantité de matières que les huit pots renferment se nomme une presse; on désigne aussi par ce mot l'opération même d'une fonte. Quand les pots sont chargés on jette à la Main dans le four des morceaux de houille, de telle manière que les buse en soient entourées et recouvertes sans être encombrées; ensuite on y verse un demi-hectolitre de houille menue, et enfin on y introduit trois ou quatre bouniers , qu'on place chacun en travers de deux pots voisins l'un de l'autre. On ferme le four avec' son couvercle; en ne laissant qu'une ouverture étroite, et on ménage la chaleur pendant six à sept heures. Au bout de ce temps, les pots et les matières qu'ils contiennent sont d'un rouge blanc : alors on ranime le feu, en chargeant le four d'un demi-hectolitre de houille, et on chauffe fortement pendant quelques instans. Bientôt la fumée du zinc paraît, ce qui est un
-indice que la réduction et la fusion commencent;
on ralentit alors un peu le feu, afin que le cuivre ne fonde
pas trop rapidement, et que traversant goutte à goutte le pot dans toute sa hauteur, il se trouve le plus long - temps pos-.
-AVEC LA BLENDE.
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sible exposé à l'action du zinc fondu -ou en vapeur. Au bout de dix heures environ l'opération
est terminée. Un ouvrier sort du four le plus
grand des pots qui s'y trouvent, et il le place sur le bord d'une fosse destinée à recevoir toutes les matières qui recouvrent l'alliage métallique (on nomme cette fosse le mundoll). On sort un se-
cond pot, on en enlève toutes les escarbdles, on verse tout ce qu'il contient dans le grand pOt et ainsi successivement pour tous les pots. Cela étant fait, un des maîtres fondeurs prend le espèce de cuiller en fer fixée à un long manche
en bois, et avec cet instrument il découvre le
métal il gratte l'intérieur du pot pour détacher tout ce qui peut y adhérer, et il enlève l'écume solide qui se forme à la surfa ce du bain : celui-ci étant bien net, on le coule. On coule l'arcot soit entre les pierres, soit dans une fosse destinée à cet usage. Quant au laiton, on le coule toujours entre les pierres, soit en planches, soit en bandes; on enlève les bavures des pièces, on les ébarbe, et on les porte aux cisailles pour en séparer les portions qui ont quelques défauts, et pour les diviser en morceaux de dimensions convenables.
Une fonte ou presse dure douze heures. Ce travail n'étant interrompu que dans la journée du dimanche et aux époques de grande fête, on fait dans chaque four treize presses par semaine et cinquante-six presses par mois. Une presse d'arcot se compose de 3o kilogr. de rosette de Drontheim , quelquefois mélangée de mitraille rouge; 3okilogr. de calamine (mélangée de 20 de calamine de la Vieille-Montagne et de io de kiess ), et de 16 kilogr. de charbon de bois pulvérisé; on obtient, terme moyen, 37 kil.
Arcot