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Décret, du 20 janvier 1914, portant création du conseil supérieur de l'aéronautique militaire.
RAPPORT AU
PRÉSIDENT
DE LA
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE.
Paris, le 20 janvier 1914.
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SUR LES MINES, ETC.
LOIS, DÉCRETS ET ARRÊTÉS
Il y aurait également un intérêt primordial à ce que le Parlement, qui a manifesté pour les choses de l'aviation et de l'aérostation une sollicitude si ardente, pût prendre part à des délibérations qui auront souvent leur écho au Sénat et à la Chambre des députés. Si vous voulez bien approuver ma manière de voir, je vous prie de revêtir de votre signature le présent décret. Veuillez agréer, monsieur le Président, l'hommage de mon respectueux dévouement. Le ministre de la guerre, NOULENS.
Monsieur-le Président, Le développement rapide de l'aviation et de l'aérostation au cours de ces dernières années, les résultats déjà acquis grâce ; l'ingéniosité des constructeurs, à l'audace et à l'habileté de, pilotes civils et militaires, permettent d'entrevoir, pour la navigation aérienne, un avenir qui sera d'autant plus brillant qui des perfectionnements incessants seront apportés aux engins aériens, tant au point de vue de la puissance qu'à celui de 1 sécurité. L'armée, qui a déjà puisé dans l'utilisation des avions et de dirigeables un surcroit considérable de force, est plus particu lièrement intéressée à cette marche ascendante vers le progrè-. Les recherches qui permettent de l'obtenir sont aujourd'ln: sans lien commun. Dans le domaine de l'aéronautique, auss bien que dans celui de la science pure et de la technique indus trielle, chacun poursuit la solution des problèmes si variés et si complexes qui se posent, sans que les résultats obtenus par l'un profilent souvent à l'autre. Il semble qu'il y ait mieux à faire que de compter sur un. série de hasards heureux pour assurer l'étroite collaboration qui est indispensable entre l'aéronautique d'une part, la scieur et l'industrie d'autre part. Des échanges de vue périodiques entre les personnalités de I science et de la technique industrielle, qualifiées par leur situa tion pour connaître des résultats acquis ainsi que pour orient' les recherches, chacun dans leur domaine propre, et les repré sentants du haut.commandement et des services de l'aéronau tique des différents ministères, seraient, à mon avis, les mei! leurs moyens de réaliser cette union étroite et cette convergem d'efforts qui, seules, peuvent assurer le succès.
Le Président de l;l République française, Sur le rapport du ministre de la guerre, Décrète : Vrt. Ie*. — Il est institué un conseil supérieur de l'aéronauU.jue mililaire, chargé de coordonner les efforts des services publics et des initiatives privées dans la recherche des progrès, tant de la science que de la technique aéronautique, en ce qui concerne leurs applications militaires. Art. 2. — Ce conseil comprend : Président : '
ministre de la guerre.
Membres Quatre sénateurs, Quatre députés, Quatre membres de l'Institut de France, Quatre représentants techniques de l'aéronautique, Le général de division chef d'état-major général de l'armée, Le vice-amiral chef d'état-major général de la marine, Le général de division premier sous-chef d'étal-major de l'armée. Le directeur de l'aéronautique au ministère des travaux publics, Le capitaine de vaisseau chef de la 2e section de l'étal-major général de la marine, lin représentant du ministère des colonies. Le directeur de l'exploitation postale au ministère du commerce, de l'industrie, des postes et des télégraphes,