Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
198
TERRAINS DE LA CHAÎNE
surmontés de calcaires durs; la jonction du plateau avec les bancs du lit de la rivière n'est apparente en aucun point. Je ne puis donc pas citer d'exemple de superposition immédiate qui démontre directement que le second plateau recouvre le premier ; mais s'il était vrai que j'eusse fait une erreur en croyant reconnaître des différences dans leur composi-
tion, et que les bancs calcaires du fond de la vallée ne fussent que le résultat de l'affaissement
d'une portion du second plateau, ces bancs ne pouvant avoir leurs analogues quesdans ses ré-
gions supérieures, il faudrait supposer qu'un
massif étroit et présentant dans sa longueur toutes les sinuosités de. la vallée se serait détaché du plateau comme par un emporte -pièce, et se serait enfoncé sans fracture à une immense profondeur, en conservant presque par-tout l'horizontalité de ses bancs or, on sent que cette supposition ne peut être admise , et qu'au contraire
tout s'explique naturellement eu regardant le fond de la vallée comme le prolongement du premier plateau au-dessous de la côte de Mirbel.
Cette question ne laissera aucun doute, je le pense , quand j'aurai fait observer que dans les points où la vallée s'élargit il existe des buttes coniques à pentes très-régulières, qui sont composées de lits de marnes parfaitement horizontaux, surmontés de quelques bancs calcaires durs
( j'en citerai un exemple auprès du village de Crotenay ), et que ces restes du second plateau, dont la forme régulière et constante semble les distinguer des débris du premier et du dernier plateau, reposent évidemment SUE les bancs de calcaire dur du fond de la vallée.
JURA.SSIQUE.
199
C'est ainsi, que j'ai acquis la conviction, je puis dire profonde, dé la superposition du second plateau au premier : or, c'est ce plateau
même, dont la côte de Mirbel me paraît être un débris, et dont j'ai suivi le prolMigement jusqu'au pied de la première chaîne, que j'ai désigné sous le titre de second étage. De semblables observations m'ont fait reconnaître le troisième étage et détiaontré sa superposition au second. D'après ces résultats, les terrains oolithiques seraient donc composés de trois grandes parties, formées chacune de longues séries de couches qui auraient été déposées successivement et sans
Superposition du 3'. étage au 2*.
.
interruption (I). Les trois Je vais maintenant examiner si la succession étages appard'un étage au précédent s'est également faite tiennentà sans interruption : c'est une question que je crois plus difficile à résoudre que celle de leur super(i ) M. de Bonnard n'a reconnu qu'un étage dans la Bour-
gogne, et il fait observer qu'on pourrait peut-être en découvrir d'autres au-dessus de celui qui existe près de Sombernon , si l'on s'avançait audelà. de ses couches calcaires supérieures dans le sens de leur pente. Les montagnes primitives sur lesquelles se sont déposés les terrains secondaires n'ayant eu, suivant toutes les apparences, qu'une faible élévation dans ces contrées , me paraîtrait probable que les terrains des étages élevés ne s'y seraient point déposés, ou bien qu'ayant été dépourvus de tout appui, ils en auraient été enlevés après leur dépôt. Je pense donc que des recherches à cet égard seraient infructueuses ; mais qu'on ne doit en tirer aucune conséquence contre l'existen.ce des étages supérieurs dans des contrées plus élevées.
une même formation.