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TERRAINSvDE LA. CRAME
JURASSIQUE.
position , et qui, je l'avoue, laisse encore une grande incertitude dans mon esprit. Lorsque deux masses minérales reposent l'une
causes du renversement des couches l'enlèvement ou le tassement inégal et partiel qu'auraient éprouvés à une certaine époque des lits
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sur l'autre, si leurs couches sont parallèles, ou, ce qui est la même chose, si leur stratification est concordante, on dit qu'elles sont de même formation ; si , au contraire , la stratification est contractante ou transgressive, on en conclut que les deux masses appartiennent à deux formations distinctes. L'application de. ces principes aux terrains secondaires analogues aux terrains du Jura pourrait occasionner de fréquentes erreurs : en effet, on rencontre souvent deux masses de terrains de formation distincte , disposées de telle sorte
que les couches de la première n'ont point
éprouvé de dérangement, ou qu'elles ont seulement été entamées au sommet, et que celles de la masse supérieure ont également conservé leur position primitive, de manière à présenter une concordance parfaite dans la stratification des deux masses.
De plus, on observe dans les montagnes du Jura comme dans les terrains de la Bourgogne un fait qui doit avoir contribué à rendre la concordance dans la stratification de deux masses de couches inclinées et de formation différente, beaucoup moins rare que s'il eût fallu l'attribuer exclusivement au hasard -c'est le parallélisme qui existe assez constamment entre la direction de couches renversées et celles des élévations préexistantes à leur dépôt qui leur servent de bases.
D'un autre côté, en admettant au nombre des
inférieurs aux couches renversées et d'une moindre ténacité qu'elles, on concevra que s'il existe dans une même formation une épaisseur consi-
dérable de lits de marnes entre des massifs de calcaires durs, les couches du massif supérieur auront pu se renverser dans toutes les positions sur celles du massif inférieur, de manière à montrer à l'observateur la stratification la plus con-
trastante entre des masses appartenant cependant à la même formation.
On rencontre à chaque pas dans le Jura les bancs calcaires d'un étage dans une position renversée sur ceux de l'étage précédent ( j'en ai cité un exemple à la côte de Mirbel ); mais on vient de voir ce qui doit empêcher de conclure de ce fait que les deux étages fussent de formation différelite. Souvent encore, les bancs de l'étage inférieur sont eux-mêmes inclinés, et toujours moins que ceux qui les recouvrent. J'ai inutilement cherché
si les couches d'un étage ( dans leur primitive position) reposaient quelque part sur les couches renversées ou incomplètes de l'étage inférieur. Ce fait eût été à mes yeux un caractère non équivoque de différence dans la formation; mais par-tout où j'ai vu les lits de marne horizontaux d'un étage reposer sur les calcaires de l'étage précédent, jonction que des circonstances fort rares pourraient seules montrer d'une manière bien claire, j'ai cru reconnaître que les bancs inférieurs étaient également horizontaux , et que leurs dernières assises