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TERRAINS DE _LA .CHA1NE 202 devaient appartenir aux calcaires les plus blancs.
On peut assez bien observer ce fait dans l'arrondissement de Baume-les-Dames ; au Louvain, entre Belvoir et Passavant, et à Vercel : les marnes du second étage reposent sur le calcaire blanc fragmentaire du premier. C'est ainsi que je me suis formé l'opinion, que j'ai émise, il y a sept ans, sur l'unité de formation des terrains oolithiques. Aucun fait depuis lors ne m'ayant démontré le contraire, cette manière de voir a pu être ébranlée , mais non-encore dé-
truite (I). Blocs isolés
(1) J'ai trouvé à Arc-sous-Cicon des blocs de granit qui n.'ont pas encore été signalés dans ce gisement : ce sont des
de granit. roches granitoïdes de quarz et feldspath roses avec taches
grises indéterminables, et des roches de grauvvakes parfaitement semblables à celles de la tarentaise , composées de feuillets ondulés de schiste stéatiteux luisant enveloppant des rognons de quarz. Ces blocs reposent sur le sol formé des lits de marnes que j'ai déjà indiqués comme appartenant au second étage polithique. Les blocs analogues du Val-de-Travers, qui sont si connus, m'ont paru reposer sur le sol calcaire du même étage. La plus grande élévation à laquelle on ait indiqué dans le Jura de semblables roches isolées, est, je crois , de T 2 70 mètres, et je pense que le second étage peut atteindre
à cette hauteur. Ne serait-il pas possible que des montagnes de transition analogues à celle des Alpes, mais moins élevées, formassent le noyau de la chaîne du Jura 5 que ses plus hautes cimes n'ayant pas été recouvértes par les dépôts des terrains du second étage oolithique eussent formé des pics saillans au-dessus des dernières couches de cet étage ; que la cause du bouleversement qu'ont éprouvé les terrains de cet étage ayant succédé immédiatement à
leur formation, elle et aussi arraché et entraîné des roches intermédiaires en en disséminant çà et là quelques blocs sur le sol de cet étage; et qu'enfin les terrains du troisième étage fussent venus recouvrir le tout ? Ces conjectures, je le sens, n'ont pas l'autorité d'un fait
JURASSIQUE.
'203
Disposition relative des terrains à gryphites et oolithiques.
D'après ce qui précède, on voit que la totalité
des terrains jurassiques se compose de deux
grandes séries de couches coordonnées respectivement entre elles. Je n'ai jamais vu ces deux séries se joindre par
leurs calcaires durs ; on remarque toujours au contact les marnes de l'une d'elles ou celles des deux séries. Il en résulte que leur ligne de jonction ne se présente jamais d'une manière bien
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nette. Mais des tranchées m'ont fait reconnaître de I:"aterrains gryphites
la manière la plus positive des terrains à ry-
sont infé-
à gryphites, je les ai vus s'engager par quelqu'une
thiques.
phites au-dessous de terrains oolithiques. En rieurs aux second lieu , par-tout où 'ai trouvé des terrains terrains"n"
de leurs limites sous des terrains oolithiques ou bien la disposition et l'allure des masses en-
géologique bien constaté ; elles ont cependant à mes yeux beaucoup plus de probabilité que toutes les explications que l'on a prétendu donner jusqu'ici de l'émigration ( en quelque sorte) des blocs de granit. Pour leur confirmation, il faudrait, dans toutes les localités où l'on a indiqué de tels blocs ( désignés indistinctement sous le nom de gra-
nit ), bien constater qu'ils reposent sur les terrains du second étage , et ( en plus petits fragmens ) sur ceux du premier ; il faudrait encore reconnaître que l'on n'en trouve jamais sur ceux du troisième étage. Tel était mon
projet lorsque je fus forcé d'interrompre mes courses et bientôt après d'abandonner le Jura. 11 résulterait de la confirmation de ces conjectures que les terrains oolithiques, au lieu d'appartenir à une seule formation, en composeraient trois distinctes et successives.