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» surde, dira-t-on, de supposer les pesanteurs » spécifiques plus grandes lorsque les poids-des » atomes sont plus petits. ». On va sentir que la force de cette objection n'est qu'apparente. effet, les atomes sont maintenus à des distances fixes, pour la même température, par l'équilibre d'une force attractive et d'une force répulsive, lesquelles sont probablement des fonctions du poids des atomes. Si ces deux fonctions croissaient avec la même rapidité, les distances moléculaires seraient les mêmes dans toutes les substances, et les poids spécifiques proportionnels aux poids des atomes. Mais si l'on admet que la force répulsive croisse avec le poids des atomes
plus rapidement que la force attractive, hypothèse qui n'a rien d'invraisemblable, alors on
concevra de suite que les distances moléculaires
doivent augmenter avec les poids des atonies, et le paradoxe se trouvera expliqué. De plus, l'objection dont il s'agit s'appliquerait tout aussi bien à, des faits que l'on ne peut d'ailleurs révoquer en doute. Par exemple, le poids de l'atome d'éther n'est-il pas plus pesant que le poids de l'atome d'eau, et ce dernier liquide spécifiquement plus pesant que le premier? Le mercure en vapeur n'est-il pas plus léger que l'eau en vapeur, etc., etc.? Enfin, ne perdons pas de vue que la formule (4) est relative aux seuls corps cristallisés de même forme primitive : ce serait donc abusivement qu'on voudrait l'appliquer à des substances quelconques.
EXTRAITS DE JOURNAUX.
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4. Observations sur le DIMORPITIS3' TE' des corps; fiai-
MM. Mitscherlich et Haidinger. (Edimb. J. df $e., 1826, p. 3O!.) On sait que lorsqu'on laisse refroidir des solu-
tions saturées de sulfate de zinc et de sulfate de magnésie, ces deux sels cristallisent très-facilement et prennent exactement la même forme. M. Haidinger a observé qu'en évaporant les so-
lutions à une température un peu élevée, on obtient des cristaux de chacun de ces sels iso-
morphes entre eux, mais tous différens des premiers. Ces cristaux appartiennent au système hérni-prismatique: ils ont peu de transparence et ressemblent assez aux cristaux de borax. M. M itscherlich, avant chauffé des cristaux trans-
parens de sulfate de zinc et de sulfate de magnésie dans de l'huile, a remarqué qu'ils devenaient tout-à-coup opaques à la température de 42°R., . et en les brisant il a reconnu que leur structure
était entièrement changée; il s'est assuré d'ailleurs que les sels ne perdaient pas la plus petite trace d'eau de cristallisation : de là M. Mitscherlich conclut qu'il peut se produire dans les molécules d'un corps solide un mouvement en vertu duquel elles s'arrangent symétriquement -d'une autre manière, et donnent ainsi naissance à une nouvelle espèce. Des changemens analogues ont été observés dans plusieurs corps isomorphes. Selon M. Mitscherlich, le soufre obtenu par fa fu-
sion en cristaux hémi-prismatiques est tout-àfait transparent; mais après un jour ou deux il devient opaque. On sait aussi que l'aragonite, quand on l'expose à une certaine température,se résout tout à coup en poussière ;.tandis que dans