Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
48 4
SUE LES STUCKOFENS
est placée à 12 ou 13 pouces au-dessus de la
pierre de sole et presque horizontalement,ayantcependant une très-faible inclinaison vers la face de devant.
On ne fait dans ces fourneaux que de petites charges ; pour le charbon, seulement 4 ou 5 pieds cubes : aussi charge-t-on quatre fois par heure. Le minerai est amassé pour quatre ou six charges, autour du gueulard et sur des plaques de fer, où il se sèche et s'échauffe avant d'être jeté dans le
fourneau. Ce n'est que fort rarement , et dans quelques circonstances particulières où l'allure du fourneau est irrégulière, que l'on perce pour faire couler les laitiers. Ordinairement on perce pour faire sortir en même temps la fonte et le laitier; ces matières se rendent dans un creux formé sous la voûte de la tympe , et l'on enlève
les laitiers après les avoir refroidis avec de l'eau jetée à leur surface. Après chaque coulée, on nettoie l'ouvrage par l'ouverture de percée ; on proportionne les charges, de manière que la fonte produite soit de l'espèce dite blumige llosse ; on évite de former de celle dite luchigeflosse, qui est blanche et po-
reuse, et on n'a jamais de celle appelée spieÉ,,el fosse ( fonte grise miroitante ) , parce qu'il est difficile de les convertir en fer par le procédé
d'affinage que l'on pratique : cette dernière espèce de fonte est réputée ne convenir que pour l'acier. Ce même fourneau est employé comme stuckofen et pour obtenir une masse de fer presque
ductile; on se contente de faire quelques changemens dans la partie antérieure ou poitrine. La paroi du creuset qui se trouve au-dessous de la tuyère n'est plus formée par une pierre de grès,
mais par une enclume en fer ou une grosse
DU IIENNEBERG.
485
masse de ce métal, parce qu'une paroi de pierre serait trop promptement dégradée lors de la sor-
tie de la pièce. La partie antérieure où doit se trouver une ouverture est soutenue à la hauteur de la tuyère par un prisme de fer ou espèce de tympe qui assure la solidité de toute cette partie du fourneau ; ce qui est au-dessous , l'espèce de porte par laquelle on sort la masse, est ensuite fermé pendant la fonte par des briques ou des plaques de laitier, avec lesquelles on b'àtit une sorte de muraille, ayant soin de remplir les vides avec de l'argile. On peut, par ce moyen , ouvrir
et fermer promptement l'ouverture dont nous avons parlé , et cette fermeture n'a pas besoin d'une plus grande solidité que celle qu'on lui donne , parce qu'il ne se trouve jamais dans le creuset une grande masse de matières liquides pressant contre la poitrine. Lorsqu'on travaille au stuckofen, la tuyère ne doit s'avancer que le moins possible dans l'inté-
rieur du fourneau, de crainte qu'on ne la déplace en retirant la masse. Les laitiers coulent
continuellement pendant la fonte, et pour cela7. lorsque l'ouverture d'écoulement se trouve bouchée par le fer, dont le volume s'accroît successive-
ment, on en forme une autre à mesure du besoin. La très - grande partie des matières chargées
dans cette opération consiste en scories riches. d'affinage , battitures , résidus ( lech), etc. Lorsqu'on y joint du minerai de fer, c'est ordinairement du fer oxidé rouge, dont la proportion ne s'élève jamais au quart du mélange à fondre. Les premières charges sont à-peu-près doubles de celles que l'on passe dans la fonte au flussofen ; ensuite les charges sont alternativement très-fortes et comme celles du fiussofen, En corn-