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ESSAI SUR LA TEMPÉRATURE
DE L'INTÉRIEUR DG LA TERRE.
toute cette partie du continent d'Afrique éprouve un abaissement progressif qui peut aller à 2 ou 3 centimètres par siècle. 16°. M. de La Place, estimant que les observa-
conduit par l'hypothèse de l'incandescence et de la fluidité centrales , est celle-ci : Pour peu que l'écorce de la terre jouisse de la flexibilité qu'il faut lui attribuer suivant nous , il s'ensuit que le phénomène des marées s'exerce, sans qu'on s'en soit douté jusqu'à présent, sur la masse terrestre
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tions astronomiques faites du temps d'Hipparque sont assez exactes pour qu'on puisse en con-:
dure que la durée du jour n'a pas diminué de 3.'0 de seconde centésimale depuis vingt siècles a pensé que la contraction , qui est actuellement produite par le refroidissement séculaire du globe
n'était pas assez grande pour augmenter sensiblement la vitesse de rotation : cette opinion nous donne une limite utile de l'effet actuel du
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elle-même. On ne s'étonnera pas de cet effet, qui d'ailleurs doit être excessivement faible, si l'on veut faire attention qu'il avait certainement lieu dans l'origine des choses, c'est-à-dire lorsque la surface du globe jouissait de la fluidité parfaite, qui est admise dans toutes les hypothèses. Il est
aisé de démontrer que les plus grandes de ces anciennes marées terrestres ne pouvaient pas
refroidissement général. 70. Mais si l'on considère les effets de la contraction depuis l'origine du refroidissement, on ne peut s'empêcher d'admettre qu'elle a exercé une certaine influence sous le point de vue qui précède ; d'une part, la durée du jour a successi-
avoir moins de 4 à 5 mètres. 190. Le refroidissement séculaire actuel augmentant continuellement l'épaisseur de l'écorce
altération légère par suite de l'accélération de la vitesse de rotation , si toutefois la flexibilité de
lides et des parties gazeuses. Ce genre de décom-
vement diminué d'une petite quantité, et , de l'autre, la figure de la terre a dû éprouver une l'écorce consolidée a été suffisante pour permettre le changement de figure , ce que nous admettons : ainsi le jour est actuellement un peu
moins long et le sphéroïde mi peu plus aplati vers les pôles que dans l'origine des choses. Si ces données sont exactes , il est évident que les deux effets continuent : il ne s'agit que de trouver un moyen meilleur que le précédent, d'en apprécier la faible intensité ; ce qui n'est pas impossible, ainsi qu'on le verra tout-à-l'heure. 180. Une autre conséquence non moins pro-
bable et non moins curieuse, à laquelle on est
de la terre, on peut se demander si la matière incandescente qui est soumise à cette action passe en entier à l'état solide, ou si elle est décomposée de manière à fournir des parties so-
position par refroidissement, cette production de gaz, n'ont rien d'improbable ; la coagulation des laves nous en offre journellement un exemple bien frappant. En admettant cette supposition , on explique très-naturellement l'origine de la matière première des tremblemens de terre. Une excessive température maintient cette matière première à l'état gazeux, malgré l'influence de l'excessive pression qu'elle éprouve aux gran-
des profondeurs dont il s'agit. Les capricieux
phénomènes des tremblemens de terre tiendraient d'ailleurs à l'extrême inégalité de la surface intérieure de l'écorce de la terre. T. 11, 4e. fivr. 9