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FABRICATION DE LA FONTE
ET DU FER EN ANGLETERRE.
encore, que pour réunir les loupes ; et l'étirage entre les cylindres opère en peu de secondes ce qu'on ne faisait autrefois qu'après plusieurs
truites en pierre , sont établies sur un massif de
chaudes réitérées. Ce procédé a produit une économie considérable dans la main-d'oeuvre, et a permis de fabriquer une beaucoup plus grande quantité de fer, à cause de sa prodigieuse rapidité.
Ainsi, autrefois une affinerie marchant avec un marteau produisait à peine Io milliers de fer en barres par semaine, tandis qu'aujourd'hui une affinerie de moyenne grandeur, travaillant avec des cylindres, en produit 15o dans le même temps, sans autre moteur qu'une machine à vapeur de trente chevaux. On peut distinguer en deux espèces les cylindres employés dans une forge anglaise.
Ceux qui servent à étirer la loupe, appelés
en anglais puddling-rolls ou roughing-rolls, et que
nous désignons sous le nom de cylindres dégrossisseurs, et qui le sont dans quelques nou-
velles usines de France, sous celui d' espatards. Les seconds sont les cylindres étireurs, appelés en anglais rollers, destinés à étirer en barres le
fer massiau ou fer brut, après qu'on lui a fait éprouver un sondage pour le rendre plus malléa-
ble. Cette seconde espèce de cylindres se subdiviseen plusieurs, suivant les échantillons de fer qu'on veut obtenir. Ces échantillons varient ordinairement depuis 24 lignes carrées jusqu'à moins
de 2 lignes. Nous indiquerons les proportions ni,rositions
- -é"'rales-
de ces différens cylindres. Au-dessous des cylindres, on est dans l'habituile de pratiquer un fossé longitudinal , dans lequel tombent les scories et les bat titures lorsqu'on comprime le fer. Les parois de ce fossé, cons-
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maçonnerie solide et capable de supporter la masse énorme des cylindres. Des poutres for-ment en partie les côtés de ce fossé, afin qu'on puisse assujettir les cylindres en les y réunis-, sant au- moyen de vis et d'écrous. Ces poutres sont souvent remplacées par des pièces de fonte, ce qui est préférable, non-seulement parce que
les montans ou fermes y sont fixés .plus solidement, mais parce que ces pièces de fonte, à raison de leur poids, sont plus difficiles à ébran-
ler ; ce qui arrive souvent quand les cylindres sont montés sur des pièces de bois. Un tuyau amène sur chaque paire de cylindres.' un petit filet d'eau, pour empêcher qu'ils ne s'échauffent trop. Cette eau paraît avoir également
pour but de prévenir l'adhérence du fer au cylindre, en refroidissant sa surface et peut-être eri y produisant une légère oxidation.
Les cylindres sont mis en mouvement par des arbres qui sont à-la-fois dans le prolongement de l'axe des cylindres et dans celui de là roue dentée, qui doit faire mouvoir le système. Ces arbres ont r pied de .diamètre pour le marteau et les cylindres dégrossisseurs, et 6 pouces lorsqu'ils communiquent le mouvement aux cylindres .destinés à. étirer le fer en barres. Comme le plus ordinairement tous ces mécanismes ne marchent pas ensemble, pour diminuer la résistance et en même temps pour ménager les mécanismes, on fait les arbres de deux pièces,' qui peuvent s'engrener ou se désengrener à voldn té.
Ces deux pièces portent chacune un manclie, qui est armé de dents taillées angulairement,"W 4 et 7, Pl. V. L'un de ces Manchons glisse sinT. Il, 5e. tivr. 1827. 15