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274 Il n'est pas vrai de dire que , pour de
SUR LES CHEMLNS
Quelques ingénieurs prétendent que les che-
mins de fer ne sauraient être supérieurs aux
canaux que lorsqu'ils ont peu de longueur. Nous ne concevons en aucune manière sur quoi peut; se fonder une pareille opinion , nous serionspinfer sont infé- tôt portés à adopter un avis opposé. Que l'on suprieurs aux pose les deux points entre lesquels on veut étagrandes distances , les chemins de
canaux.
blir une communication très éloignés l'un de l'autre, ne voit-on pas que plus la distance est grande, plus il y a de chances de rencontrer un de ces obstacles qui s'opposent au passage d'un canal, une de ces grandes pentes que le cours
d'eau doit tourner, mais que le chemin de fer traversera, un de ces terrains tendres ou poreux dans lesquels on évite difficilement des filtrations? On a dit que les chemins de fer en Angleterre étaient généralement courts. Il est vrai que, dans ce pays, pendant long-temps on ne s'est servi de rail-ways que dans le voisinage des usines
pour le service de quelques uns de ces établissemens, afin de communiquer plus aisément avec
la mine et le canal, la rivière nu la mer. Si aujourd'hui que, devenus voies de grande circulation , les nouveaux chemins de fer- ne s'étendent pas à de très grandes distances, c'est que les villes manufacturières et commerçantes sont en Angleterre fort rapprochées les unes des autres (1). En Allemagne, au contraire, la route à ornières de Bohême, et, en France, les routes en fer de Lyo n
à Saint-Etienne et de Roanne à Andrezieux par(1) Un ingénieur qui revient d'Angleterre nous annonce que l'on s'est décidé dernièrement à établir le chemin de fer de Newcastle à Carlisle sur une très grande longueur, et plusieurs autres routes à ornières entre des points assez éloignés.
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ORNIERES.
Courent des lignes assez longues. Nous pourrions multiplier les argurnens pour soutenir notre thèse; mais ce n'est pas ici le lieu de la disLuter plus en détails. Les partisans exclusifs des chemins de fer ont n_ Fausse contait remarquer en faveur de ceux-ci que, peu- (Aust.n tirée dant ces dernières années , le. Parlement n'avait du grand rendu presque aucun acte pour la création de nombre d'aces que le Parnouveaux canaux et avait accordé de nombreuses leme, an_
concessions de chemins de fer. Que conclure glais a accorde ce fait cependant ? Rien absolument , si ce dés dernière' n'est que des canaux existent en Angleterre à ment pour peu près partout où il était possible etutile d'en l'établissement des construire, et qu'on s'est avisé, depuis quelques 1101.1 veaux années seulement, d'établir des chemins de fer chemins de
sur des lignes où l'on n'avait pas pu faire des canaux. Nous ne comparerons pas ici les chemins de
fer aux routes ordinaires, on voit presque de suite quels sont les mérites comparatifs de ces
deux genres de voie : nous avons d'ailleurs exposé plus haut quel était l'avantage qu'offraient les chemins de fer sous le rapport du frottement, nous nous bornerons seulement à faire observer qu'en Angleterre la plupart des routes ordinaires* .sont faites à l'entreprise aussi bien que les routes en fer et les canaux. Ceux-ci présentent par conséquent, dans ce pays , au commerçant un plus grand avantage sur les routes ordinaires qu'en France, où les unes sont faites par le Gouvernement et les autres construites par les particwfiers. En effet, en Angleterre, le transport par Ws chemins de fer ou canaux n'est-grevé que de la différence de leur tarif avec celui de la grande route. En France, on paie en plus toute la taxe o
fer.
Chemins de fer et routes ordinaires.