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2°8 CHIMIE. calcium j;ar l'acide muriatique, étant extrême« ment soluble , reste à l'état liquide , lors même que l'on emploie l'acide très-concentré ; il s'ensuit que les. particules du sulfure , toujours eu contact immédiat avec l'acide, s'y dissolvent sans difficulté , et que le vase dans lequel se fait pération n'est point exposé à se casser, ainsi que
cela arrive fréquemment lorsqu'on emploie un sulfure qui forme avec l'acide un sel insoluble ou peu soluble , et que l'on chauffe pour accélerer l'action. Enfin on peut se procurer presque par-tout, et à très-peu de frais, le sulfate de cal. cium en grande quantité, puisqu'il est peu d'en. droits où l'on ne puisse avoir du plâtre à un prix très-bas, si l'on compare ce prix à celui des
autres sulfates, et que le sulfate de chaux est réduit par le charbon en sulfure de calcium à
une température qui n'est pas plus élevée que la chaleur blanche. La seule condition essentielle pour que cette réduction ait lieu complétement,' est d'amener le sulfate à l'état de poudre presque impalpable. Pour l'usage des laboratoires , on le pulvérise et on le passe à travers un tamis de soie; niais si l'on voulait opérer sur de grandes ruasses, il serait plus économique de le broyer
sous des meules et de le bluter. Lorsqu'on se-, sert de. sulfate de chaux ordinaire, contenant toute son eau de cristallisation , il faut le mêler avec environ o,15 de charbon sec en poudre ; mais quand on emploie du sulfate de chaux anhydre ou du plâtre cuit, la proportion de charbon doit être de 0,20 à-peu-près ; on met le mé-
lange dans des creusets , et l'on chauffe ceux-ci dans un fourneau à vent pendant une heure ou. deux. On peut aussi les placer dans un four à
EXTRAITS DE JOURNAUX.
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faïence ou dans un four à porcelaine : à la terri pérature de ces fourneaux , la matière reste pulvérulente et n'attaque aucunement les creusets, qui peuvent servir indéfiniment. Si l'on voulait préparer du sulfure de calcium eu grand , on. pourrait, pour se dispenser d'employer des creusets, mêler ensemble du sulfate de chaux_ordi-
naire, du charbon et une quantité suffisante de plâtre cuit, gâché, pour donner au tout de la consistance, mouler grossièrement le mélange en briques, et faire cuire ces briques de la même manière que des briques d'argile. On s4 sert, comme réactifs, des hydrosulfates 'd'ammoniaque , de potasse et de soude. On les emploie principalement pour séparer l'alumine
et les oxides métalliques , qu'ils précipitent de leurs dissolutions , de la chaux et de la magnésie
qu'ils ne précipitent pas. On les prépare ordinairement en faisant passer un courant de gaz acide hydrosulfurique à travers une dissolution alcaline bien purgée d'acide carbonique. L'hydrosulfate d'ammoniaque n'a besoin que d'être à moitié saturé d'acide hydrosulfurique , parce que le sous-hydrosulfate d'ammoniaque, qui correspond au 'sous-carbonate , ne précipite pas la
magnésie ; mais il en est autrement des hydrosulfates de potasse et de soude : ces hydrosulfates ne cessent de précipiter la chaux et la magnésie que quand ils sont amenés à un degré de saturation tel qu'ils correspondent aux carbonates neutres, ordinairement appelés bicarbonates. Eu outre il faut qu'ils ne contiennent pas la plus petite quantité de carbonate, et c'est là ce lui rend leur préparation difficile. Pour éviter le mélange des carbonates alcalins , on recoinTome /X, 2e. liai'.
Hydrosal-
fate.