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"VOLCANS ÙTEINTS
que ne le permettrait la température de l'atmosphère. § II. Du volcan de la vallée dtt,Turunello; co-
lômade de Castelfollit. Lorsqu'on prend à l'est d'Olot la route qui conduit ,à Figuières , on arrive, après une demi-heure de marche:, au pont Saint - Côme sur la Fluvia, passé lequel les traces de volcan paraissent cesser. Bientôt,après on se trouve sur un petit chaînon, limite du bassin d'Olot du côté de l'orient ; il suit la direction nord-sud ; les grès qui le composent sont assez généralement xongeâtres et à grains fins. La route traverse cette petite chaîne presque perpendicu-
lairement à sa direction, et. descend dans une
vallée qui, sur une longueur d'environ une
lieue et demie, court du sud au nord, et se détourne assez brusquement vers le nord-ouest à une petite demi- lieue avant Çastelfollit. Le vallon est encaiss,é à l'occident , par, lie.,chainon dont nous venons, de parler, et à l'orient par une
suite de montagnes analogues aux premières mais un peu plus élevées. Les deux revers laissent percer çà et là des grès fort bien stratifiés.
Tout le sol de la vallée jusqu'au pied des
montagnes qui. la comprennent est formé de laves dont la surface est en général. cultivée, 'et qui se terminent à Castelfollit par un escarpe-, ment à pic d'environ 70 mètres, d'élévation. Le
bourg est construit au, dessus de. l'escarpe,
ment.' Quand- on examine avec un peu d'attention l'extrémité méridionale de la vallée, on y aperçoit
un petit monticule de o à 3o mètres de hauteur, recouvert d'arbres et de cultures, et dans
DES ENVIRONS D'OLOT% not lequel on reconnaît la forme d'un cratère échancré jusqu'à sa base vers le nord-ouest. Un paysan a construit son habitation dans l'intérieur même
du cratère. Le pied de cette colline et tous les alentours offrent les preuves les plus évidentes de déjections volcaniques et l'on ne peut clouter
- que ce cratère n'ait vomi au moins une partie des laves qui remplissent le fond de la vallée. Étonnés de la grandeur de la coulée relativement à la petitesse du volcan, nous avons cher-
ché avec soin s'il n'existait pas quelque autre cratère sur les montagnes voisines , nos recher-
ches ont été inutiles. Nous sommes clone obligé d'admettre que l'énorme masse de laves qui s'étend jusqu'au-delà de Castelfollit a été produite par le petit cratère situé au sud de la vallée., à moins qu'il n'y en ait existé d'autres que des révolutions postérieures ont détruits ou que la culture des terres empêche de reconnaître.
Un ruisseau appelé le Turimello prend sa
source tout près du volcan ; ses eaux ont creusé un lit assez profond dans les laves qui entourent la base du monticule ; elles coulent vers le nordest jusqu'à ce qu'elles atteignent les montagnes à la droite de la vallée ; à partir de là-, elles les suivent jusqu'à leur rencontre avec la Fluvia près de Castelfollit. Le lit du Turunello est profond ses bords sont élevés et à pic; ce sont des escarpemens de lave en général compactes, sur-tout près des eaux. La jonction du Turunello avec la Fluvia est le point d'où l'on peut le mieux observer le bel escarpement de roches volcaniques dont Castel fol-
lit occupe la partie supérieure; il présente un