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VOLCANS ÉTEINTS
DES ENVIRONS D'OLOT.
angle assez aigu vers l'orient, et ses deux 'côtés son t des exemples très.bien caractérisés de la division en prismes verticaux (PI. VI). Vis-à-vis de cette belle colonnade, et sur la rive droite du Turunello , il existe un monticule conique d'une quarantaine de mètres d'élévation , entièrement isolé, dont les pentes sont très-rapides, et qui est couronné par une réunion de prismes volcaniques également verticaux. Sa forme rappelle les témoins qu'on laisse'. subsister dans les travaux de terrassement, et, comme ceux-ci, il apprend que des masses qui n'existent plus le liaient autrefois à l'escarpement voisin. Il paraît même que les laves se prolongeaient encore plus loin, car on aperçoit sur la rive gauche de la Fluvia , un peu au-dessous de Castelfollit , des prismes en place , semblables à ceux de la colonnade , et qui ne dépendent d'aucun cratère voisin. On ne peut attribuer la disparition des laves qui liaient ces roches isolées à la grande niasse de Castelfollit qu'à l'action érosive des eaux, et s'il répugnait à quelqu'un de .croire que les eaux produisent d'aussi grands effets, on,le convaincrait en lui montrant le lit que le Turunello a creusé dans des matières volcaniques extrêmement dures et compactes, à une demi-lieue au-dessus de son embouchure. Les prismes de la grande colonnade sont en général droits, quelques-uns de ceux du côté du sud-est sont légèrement recourbés :nous en avons vu à cinq, à six et .à {sept pans. Beaucoup d'entre eux sont d'une régularité remarquable ; la longueur d'un seul prisme n'égaie jamais toute la hauteur de l'escarpement; on observe toujours
plusieurs étages de colonnes superposées : tantôt
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la séparation n'est marquée que par une suite (l'articulations ou joints naturels qui sont dans un même plan horizontal pour beaucoup de prismes contigus, tantôt les deux systèmes de colonnes sont séparés par des masses de lave tout-à-fait irrégulières. Les roches volcaniques de la Vallée du Turunello les plus rapprochées de la surface du sol soit près du cratère , soit à Castelfollit, sont très-
poreuses, de couleur foncée, en général dures et à cassure luisante. Celles que baignent actuellement les eaux du ruisseau et celles qui composent les prismes de la colonnade sont gris clair à la surface , un peu plus foncées dans l'intérieur ; leurs pores sont assez petits , mais bien visibles ; elles sont très-sonores et difficiles à casser. On y
trouve de petits noyaux de péridot; en un mot, elle ne diffère pas sensiblement de la piedra ferrai des bords de la Fluvia.
Ces roches compactes nous ayant paru liées aux laves très-poreuses de la surface supérieure de la coulée, et le nom de basalte ne se donnant qu'a des matières volcaniques attribuées à des éruptions bien antérieures à celles des laves, et rejetées autrement que par des cratères dont on voit encore les traces, il nous a semblé qu'on ne pouvait désigner sous ce nom aucune des roches que nous avons observées en Catalogne. On ne saurait vouloir appeler basaltes ces laves compactes, uniquement parce qu'elles contiennent (les substances minérales existant dans les véritables basaltes ; car certaines laves de la Catalogne très poreuses et parfaitement caractérisées con-,