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EXPERIENCES SUR TINE TROMPE
AUX MINES DE RANCIE.
elle, en passant sous le bord inférieur, l'air qui y était encore mêlé. Ce mode de placer la tonne des trompes en l'enfonçant au-dessous du sol du canal de fuite, outre l'avantage de prévenir presque toute perte d'air, a peut-être encore celui d'augmenter la chute, si la chute d'une trompe doit être estimée par la distance verticale entre le niveau de l'eau sur la tête de l'arbre et le tablier, et cela sans déduction de la hauteur due à la compression de l'air dans la tonne. Par exemple, si, par suite de l'enfoncement dont je viens de parler, le tablier se trouvait à orn,5o au-dessous du sol du
,cette ouverture, contre les parois, on élèverait une
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fuyant, dès que la machine serait en jeu, l'air, acquérant plus de force élastique dans la tonne, y ferait baisser le niveau de l'eau ; lorsque ce niveau serait au-dessous du tablier, alors la chute natu-
relle ( distance entre la surface de l'eau sur la trompe et le sol du canal de fuite ) serait augmentée de o1T,5o. Dans toute autre machine, une
roue hydraulique, par exemple, on aurait au
contraire perdu de 0111,30 à 0nl,40 de cette chute
naturelle, le bas de la roue devant être d'une telle quantité au-dessus du sol du fuyant. Mais il n'y a pas d'avantage sans inconvénient. Si, dans cette position enfoncée, on veut réparer la tonne, il faut l'en retirer; on a, de plus, à lutter contre l'envasement du creux. Là où ces in-
convéniens seraient réputés majeurs, et qu'on croirait devoir s'établir au-dessus du sol du canal de fuite, on fermerait entièrement le fond de la tonne, et pour ménager une issue à l'eau, on pra-
tiquerait, sur le bas de la partie postérieure de la tonne et attenant au fond, une ouverture de m,2o de long et de om,i 5 de hauteur. Devant
caisse ou cheminée, ayant pareille longueur, oril,2o de large, et qui arriverait jusqu'au fond supérieur ; sa partie antérieure serait ouverte ou échancrée, sous une profondeur d'environ o'n,20, et c'est par cette échancrure que se déverserait après être remontée par la caisse, l'eau sortie par l'ouverture inférieure : la disposition que nous venons d'indiquer est représentée fig. 12, Pl. VII. Elle met à même de donner à l'air un excès de tension sur l'air atmosphérique, mesuré par une colonne d'eau d'un mètre, tension supérieure à nos besoins métallurgiques.
Il est encore une précaution sur laquelle je
crois devoir insister, c'est d'éloigner, autant que possible, du tablier le porte-vent, qui prend l'air dégagé dans la tonne pour le mener aux usines. Un fait survenu dans nos expériences à Rancie me porte à cette observation. Notre trompe, avec toute l'eau qu'elle pouvait' recevoir, souf-
flait par un ajutage de o ,o5 de diamètre sans présenter aucun fait extraordinaire : nous voulûmes voir de combien le manomètre baisserait si on ôtait l'ajutage et qu'on laissât entièrement ouvert l'orifice de la tonne , lequel avait 0m,10 de diamètre. Dès que l'ajutage fut ôté, à notre très-grande surprise, nous vîmes jaillir et s'élever à une hauteur de plusieurs mètres un torrent de gouttelettes ; lorsqu'on bouchait la moitié de l'orifice, il n'en sortait plus. La cause de ce phénomène était évidente : l'orifice était en partie au-dessus du tablier; l'eau, qui s'était brisée en tombant sur cette planche, se répandait en petites gouttes dans la partie de la tonne circonvoisine; lorsque l'orifice était très-large, Vair, ve-