Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
318
MINES DE FER
nature schisteuse, elle est enduite d'une lisière excessivement mince de schiste talqueux que recouvre une "salbande plus ou moins épaisse d'argile ferrugineuse rouge. Lorsque le mur est de calcaire pur, la lisière de schiste argileux ne sub-
siste plus ; mais la salbande d'argile se retrouve
presque toujours, et la roche est souvent mamelonnée et lisse, comme usée par un frottement lent et répété. Quelquefois le minerai est adhérent à la roche, sans substance interposée quelquefois ils sont comme fondus l'un avec l'autre, et il y a un passage insensible de la roche au minerai. Ce passage est très fréquent au toit de la masse, et jamais je n'y ai observé de séparation distincte ou de salbande; mais presque toujours on passe
du minerai à un calcaire ferrifère , qui finit par perdre sa teinte rougeâtre : quelquefois cependant le minerai est adhérent à un calcaire cristallin blanc, et il y a un passage brusque. Vers les terminaisons de la masse, la salbande d'argile rouge s'épaissit beaucoup, et on trouve .fréquemment dans son intérieur des blocs calcaires plus ou moins cristallins, arrondis comme s'ils avaient été roulés. Dans les nouveaux travaux, où l'on a reconnu une des terminaisons de la masse, celle-ci, sur une longueur de près de 100 mètres, n'est composée que d'argile empâtant des blocs calcaires arrondis, plus ou moins considérables, avec quelques veines de minerai. -Ces rognons calcaires ont souvent plusieurs mètres en tous sens, et quelques uns qui s'appuient -sur le mur n'interrompent point la salbande ; ils.
DE R
319
sont, en général , beaucoup plus cristallins que la roche du mur, mais sensiblement de même nature one le toit. Dans 'l'intérieur de la masse, les parois se rap-
prochent souvent de manière à se confondre; plus fréquemment encore, des veines calcaires se détachent du toit et du mur, se croisent et s'entrelacent en tous sens avec le minérai, en se fondant avec lui, de sorte qu'il est impossible de trouver des séparations distinctes : on voit très bien ces entrelacemens dans l'affleurement où est ouverte l'ancienne mine du Poutz. Outre ces entrelacemens, on observe fréquem-
ment dans la masse métallifère des veines calcaires analogues à la roche des parois, et qui la divisent parallèlement aux couches du terrain environnant. Ces veines ont quelquefois une étendue et une régularité remarquables; on en a observé deux à la mine de la Craugne , qui partagent la masse
en trois massifs distincts dans une étendue de plus de 8o mètres. Aux approches de ces veines, la structure de la masse est la même que dans le
voisinage du mur et du toit ; en sorte qu'il est impossible de ne pas les confondre avec les parois, et cette erreur a fréquemment eu lieu dans le cours de l'exploitation. Les rognons calcaires sont très fréquens au milieu de la masse ; ils font corps avec elle, sont en général très cristallins, et passent au minerai en se chargeant de plus en plus de fer carbonaté. Enfin, pour terminer ce qui concerne la structure intérieure du gîte métallifère, nous remarquerons que le minerai est criblé de géodes et de cavités. dont les parois sont plus ou moins