Annales des Mines (1828, série 2, volume 4) [Image 223]

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424 Dépôts de tuf,

GISEMENT DU TERRAIN n'A.r,Kosli

des terres meubles qui recouvrent la partie inférieure des pentes, des dépôts de tuf calcaire plus ou moins considérables (i). Le calcaire à entroques des montagnes qui encaissent la vallée de Baume, près et à l'est de Pouilly, a 21 mètres (l'épaisseur, et. M. Lacordaire

y a reconnu onze couches différentes, séparées par des lits minces de marne argileuse, ainsi qu'on le voit sur la coupe de la PI. X, et en général diminuant d'épaisseur à mesure qu'elles Ses variétés. s'élèvent. Ce calcaire est ordinairement sublamellaire, et quelquefois tout à fait analogue, dans

sa cassure, aux marbres dits salins des terrains

primordiaux. Sa couleur varie du blanc au

rouge, au jaune, au gris, au bleuâtre; la grosseur de son grain est aussi fort variable: quand

elle diminue beaucoup, la roche passe à la cassure inégale et raboteuse; quelquefoiselle montre aussi une texture un peu oolithique; mais deux de ses

couches, placées l'une à la partie tout à fait inférieure du terrain , l'autre à peu près au milieu de son épaisseur, présentent une texture com(i) M. l'ingénieur Lacordaire, qui a fait cette observa-

tion, en a tiré un parti avantageux aux travaux qu'il

dirige, en faisant exploiter le tuf de la vallée de Baume. Les masses un peu volumineuses de ce tuf sont taillées, et donnent des pierres de construction précieuses par leur légèreté. Les parties en petits grains , séparées par le lavage de la terre à laquelle elles sont mélangées, forment alors un sable calcaire , qui, mêlé avec la chaux des calcaires de Pouilly, donne de très-bons mortiers hydrauliques, pour la fabrication desquels il fallait autrefois aller chercher des graviers granitiques, à plusieurs lieues de distance. On a trouvé , au milieu du tuf de la vallée de Baume, les ruines d'une maison romaine, renfermant deux vases remplis de médailles.

A L'EST DE LA. FRANCE.

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pacte et serrée , une cassure unie, un peu es- Calcaire quilleuse, et sont tout-à-fait semblables au cal- condi6ide caire conchoïde, supérieur au calcaire oolithique. dans le cal'ai" à Je n'avais pas signalé ce fait d'une manière assez entroques. explicite dans mon premier Mémoire, en indiquant brièvement des couches dures de calcaire gris veiné de rougeâtre, qui, alternant avec des marnes très-feuilletées, sein blentfinmer un passage du

terrain marneux au terrain de calcaire à entroques. Mais le fait est beaucoup plus frappant à Pouilly que dans les localités que j'avais visitées d'abord. Je rapprocherai de ce fait la liaison im-

médiate que j'ai indiquée entre le calcaire à entroques et le Calcaire conchoïde, au sommet de la montagne de Vitieaux , liaison qui s'est pré-

sentée à moi depuis dans plusieurs autres lieux. reri conclurai qu'il faut reconnaître un calcaire conchoïde comme faisant partie du terrain de calcaire à entroques , c'est-à-dire comme appartenant certainement au premier étage des calcaires blancs, ainsi que je le dirai tout-à-l'heure. Ce calcaire conchoïde contient, comme celui du terrain supérieur, beaucoup de veinules de chaux carbonatée brunissante ou ferrifère , quelquefois terreuse; la coquille dont les empreintes s'y présentent le plus fréquemment, est très-analogue au Pecten equicostatus (Sovv.). La couche Polypiers. qui se trouve à la partie moyenne de la forma-

tion renferme, en outre, de très-nombreux polypiers , reconnaissables surtout sur la surface altérée de quelques-unes des assises dont cette couche se compose, mais que l'on voit pénétrer dans l'intérieur de ces assises, qui en sont peutêtre entièrement formées (I).

O.; Parmi ces polypiers , M. Brongniart a reconnu deux