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SUR L'ÉVÉNEMENT
DU BOIS-MONZIL.
à déblayer ; on épuisait ainsi So hectolitres à l'heure. Ce service n'a cessé qu'au moment où. on voulut rendre les galeries libres pour la sor-
ment de la galerie se poursuivait avec la plus
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tie des ouvriers délivres , et il fut remplacé pres-
que immédiatement après par deux pompes à bras placées près du puits. C'est dans la soirée du même jour, samedi, que
les eaux laissèrent à sec les cadavres des deux ouviiers Rosan et Descos , qu'elles avaient atteints pendant qu'ils cherchaient à se sauver. Retournons maintenant aux ateliers de recherches; ils étaient devenus tout à fait accessibles par l'abaissement des eaux ; mais , par mesure de police , il. n'y pénétrait que les hommes absolument nécessaires au travail, et meule, pour
ne pas vicier l'air des travailleurs, les ouvriers de rechange étaient placés à distance dans des galeries voisines , où ils attendaient le moment de remplacer leurs camarades. Le vendredi matin, dès que les sondes furent arrivées, on commença un premier sondage dans
une galerie voisine de celle du percement dans la direction présumée de celle occupée par les mineurs. Dans la nuit du vendredi au samedi, atteignit une longueur de 13 mètres ; mais la sonde tomba sur un massif de charbon, et dès
lors on ne put en tirer aucun résultat. Un second sondage fut aussitôt entrepris dans la même
galerie, en se rapprochant des ouvriers captifs autant que le permettait le niveau des eaux mais à peine en eut-on fait trois mètres que la sonde s'engagea et aucun des outils que nous avions à notre disposition .ne nous permit de l'arracher. Pendant que ce sondage s'exécutait, le perce-
grande activité. Le banc dur de rocher, de im,fio d'épaisseur, avait été traversé à la fin de la journée du vendredi, et l'on atteignit alors une roche
de schiste charbonneux, que l'on put travailler au pic avec plus de rapidité que nous n'avions osé l'espérer. Les piqueurs ne travaillaient que deux à la fois, mais ils se relevaient toutes les demi-heures et rivalisaient d'ardeur ; enfin , le dimanche, .à quatre heures du matin , on avait atteint, au bout de i mètres, la couche de houille supérieure Fil restait à percer une galerie, dans cette couche pour arriver aux mineurs. Un peu avant d'atteindre la couche supérieure,
on trouva une roche tourmentée, semblable à celle qui forme le rejet des deux couches et qui
devait effectivement se trouver près de là. : une filtration d'eau assez abondante s'en échappait. Alors on fit dans cette roche un sondage de süreté , sur une longueur_ de m,40; nous prîmes aussi des précautions pour garantir les travailleurs en cas d'une nouvelle inondation, et nous laissà' mes. le moins de monde possible dans la mine. Cette circonstance., jointe à la direction que
prenaient les coups de masses frappés par les mineurs, nous détermina à nous détourner sur. la gauche, de manière à percer dans le charbon une galerie d'allongement , d'où nous espérions, en augmentant le nombre des ateliers, faire
partir, au besoin , d'autres galeries obliques et des coups de sonde.
Mais le percement de cette galerie marchait très lentement, à cause de la dureté excessive de la houille. A six heures du soir du même jour,.